Titre | Du Sublime de la montagne chez Philip James de Loutherbourg et Joseph Mallord William Turner | |
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Auteur | Aurélie Tremblet | |
Revue | Revue de Géographie Alpine | |
Numéro | vol. 104, no 2, 2016 La saillance et le discours sur le relief | |
Résumé |
Notre analyse du concept de saillance s'appuie sur deux représentations iconographiques du relief alpin. L'une, de Philip James de Loutherbourg (Une Avalanche dans les Alpes, 1803) ; l'autre, de Joseph Mallord William Turner (La Chute d'une Avalanche dans les Grisons, 1810). Cette étude comparative s'accompagne d'une analyse du discours de la saillance, puisque Turner avait joint un poème à son œuvre picturale. Il s'agira ainsi d'étudier le regard que ces deux artistes ont porté sur les Alpes : ce point de vue d'hommes étrangers au relief et dépeignant une même catastrophe naturelle – une avalanche – est-il réductible à la seule représentation du caractère inaccessible et de la dangerosité de tels lieux ?Si les deux toiles présentent des analogies frappantes, révélant l'existence de différentes formes et facteurs de saillance communes aux deux artistes - en écho direct avec la notion esthétique du Sublime, qui vit le jour en Grande-Bretagne au XIXe siècle - ces manifestations visuelles de la saillance semblent posséder des équivalents dans le domaine linguistique. Nous suivons ainsi Frédéric Landragin en tâchant de démontrer que le poème comme les toiles de De Loutherbourg et de Turner constituent des représentations de la saillance reposant sur les deux mêmes mécanismes principaux, trouvant leur essence dans la rupture. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Our analysis of the concept of saliency relies on two iconographic representations of Alpine relief. One is from Philip James de Loutherbourg (An Avalanche in the Alps, 1803); the other from Joseph Mallord William Turner (The Fall of an Avalanche in the Grisons, 1810). This comparative study comes with an analysis of the discourse on saliency as Turner had joined a poem to his pictorial work of art. We will thus study the way both artists have looked upon the Alps: as individuals unfamiliar with mountain relief, and depicting a similar natural disaster —an avalanche—, did they merely focus on the inaccessible and dangerous nature of such places?If there are striking analogies between the two canvases, disclosing the existence of several forms and factors of saliency, common to both artists —and directly echoing the aesthetic notion of the Sublime, which emerged in Great-Britain in the 19thcentury— these visual manifestations of saliency seem to have equivalents in the linguistic field. We thus follow Frédéric Landragin when trying to demonstrate that the poem as well as the paintings by De Loutherbourg and Turner hinge upon the same two main mechanisms, based on disruption. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/rga/3384 |