Titre | La mise en art de la Blackfoot Valley (Montana, USA) ou comment (ré) concilier le front minier et le front écologique ? | |
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Auteur | Sylvain Guyot, Gabrielle Saumon | |
Revue | Revue de Géographie Alpine | |
Numéro | vol. 105, no 2, 2017 La mise en art des espaces montagnards : acteurs, processus et transformations territoriales | |
Résumé |
Cet article met en scène une vallée des montagnes Rocheuses, dans l'État du Montana (États-Unis), au cœur des espaces symboliques de l'Ouest américain, fortement marqués par les notions identitaires de wilderness et de frontier. Riche d'un passé d'extraction minière, forestière et d'une importante activité d'élevage, au service des pionniers, la vallée de la Blackfoot est aujourd'hui un excellent exemple de ligne de front, entre ce passé extractif – non complètement enfoui – et la protection de la nature, véritable front écologique actif initié aux niveaux fédéraux, étatiques mais aussi aux niveaux communautaire et individuel. Les différentes représentations et appropriations de l'espace montagnard tendent ainsi à créer des fractures socio-économiques et socio-politiques au sein des populations de la vallée. Un projet artistique in situ entièrement privé (Blackfoot Pathways : Sculpting the Wild) permet de proposer une ressource alternative partagée entre éco-gentrifieurs et chômeurs post-extractifs. Les œuvres in situ entrent en effet en résonnance avec le passé minier de la vallée autant qu'avec la nature sauvage environnante. Ce projet implique-t-il le partage de valeurs communes dans un espace rural en pleine recomposition ? S'il permet de concilier spatialement un front minier en voie de patrimonialisation et un front écologique très vivace, permet-il vraiment de réconcilier sur le long terme des populations montagnardes aux trajectoires socio-économiques très diverses ? Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
This article presents a Rocky Mountain valley in the state of Montana (USA), a central symbolic space of the American West that is heavily marked by the identity-charged notions of “wilderness” and “frontier”. With a rich history in mining, logging and ranching benefitting pioneers, the Blackfoot Valley today is an excellent example of the frontline between this extractive history (which is not entirely past) and nature conservation, a genuinely active eco-frontier initiated at the federal, state, local and individual levels. Varying representations and appropriations of mountain areas tend to create socio-economic divisions in the valley's population. An entirely private, site-specific art project (Blackfoot Pathways: Sculpture in the Wild) creates the possibility of offering an alternative resource to be shared by eco-gentrifiers and a local population adjusting to a post-extractive order, and indeed its site-specific works resonate with both the valley's mining past and its untamed nature. Does this project mean that there are shared values in this rural space undergoing strong social change? And although it does make it possible to spatially reconcile a mining frontier on its way to heritagisation with a vibrant eco-frontier, will it really help reconcile mountain-dwelling populations with very different socio-economic trajectories over the long term? Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/rga/3690 |