Titre | Le territoire et son patrimoine | |
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Auteur | Bernard Billaudot | |
Revue | géographie, économie, société | |
Numéro | Vol. 7, 2005/1 | |
Rubrique / Thématique | Articles originaux |
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Page | 83-107 | |
Résumé |
La démarche normale de l'économiste consiste à partir de l'échange. On ne peut alors appréhender le territoire que si on prend en compte les failles du marché. On le conçoit uniquement comme un espace local dans lequel s'opèrent des externalités — des interactions qui ne passent pas par le marché et qui affectent cependant les utilités. Pour tout le reste, l'économiste doit s'en remettre à la science politique, en prenant le territoire comme un espace construit par des institutions politiques, à commencer par le national. Cet article se propose de dépasser ce dualisme, de penser le territoire de façon unitaire sans disjonction entre ces deux visions. Cela implique d'abandonner toute délimitation a priori, c'est-à-dire a-historique, d'un objet de la science économique. On définit le territoire moderne comme un espace de constitution d'un patrimoine de ressources publiques. Son fractionnement en un ordre politique et un ordre économique se construit sur cette base. Une partie seulement des activités se déroulant dans cet espace en se nourrissant de ce patrimoine se retrouvent dans ces ordres et il n'y a aucune nécessité que ces derniers soient conjointement présents à quelque niveau spatial que ce soit. Le concept de patrimoine permet d'articuler la proximité géographique et la proximité sociale qui est nécessaire à la coordination des acteurs. La proximité géographique est à l'origine du patrimoine territorial, tandis que la proximité sociale tient à l'accès des acteurs à ce patrimoine qui est commun. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The economics standard approach starts from the exchange. Then, territory is treated through market failures. Territory is only a local space with externalities, i.e. out of the market interactions acting on utilities. Other aspects are let to politics which considers territory as built by political institutions, and first of all, national institutions. This paper tries to go beyond this dualism, and try to think territory in a unique approach. This approach implies to abandon any /a priori/, a-historic delimitation of economics. Modern territory is defined as a space of building up public resources patrimony. On this basis, we conceive the distinction between a political order and an economic order. Only a part of activities located in this space is present in these two orders; there is no need these two orders to be present at the same time at any spatial. The concept of heritage (patrimony) allows connecting geographic closeness with social closeness which is necessary to actors' coordination. Geographic closeness funds the territorial patrimony while social closeness comes from the actors' access to this very same patrimony.© 2005 Lavoisier, Paris. Tous droits réservés. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GES_071_0083 |