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Titre Savoirs autochtones, « nature-sujet » et gouvernance environnementale : une analyse des reconfigurations du droit et de la politique en Bolivie et en Équateur
Auteur Diégo Landivar, Émilie Ramillien
Mir@bel Revue Autrepart
Numéro no 81, 2017 Savoirs autochtones et développement
Page 135-158
Résumé Les récentes assemblées constituantes qui ont eu lieu en Bolivie (2006-2009) et en Équateur (2007-2008) ont marqué un tournant dans la manière de penser la gouvernance environnementale. En faisant entrer les communautés indigènes ainsi que leurs savoirs et cosmologies respectifs dans l'espace politique, ces assemblées constituantes ont ouvert la voie à une reconfiguration du droit où les entités de la nature (forêts, rivières, montagnes, animaux, micro-organismes...) ou issues des cosmologies indigènes (Pachamama) deviennent des sujets (de droit ou politiques). Se pose alors immédiatement la question de savoir comment rendre opérationnelle cette nouvelle architecture constitutionnelle. Comment rendre compatibles des visions du monde autochtones avec un cadre politique et juridique moderne ? Qui sont alors les porte-parole et les représentants de la nature ? Comment les savoirs autochtones, écologistes et scientifiques, en tant que médiateurs de la nature, vont-ils pouvoir cohabiter ? Quelles conséquences sur les politiques de développement peut-on attendre ? Nous tenterons de répondre à ces différentes questions à partir d'un terrain ethnographique réalisé sur plusieurs périodes entre 2006 et 2014 en Bolivie et en Équateur.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Indigenous knowledge, nature as a “subject”, and environmental governance: an analysis of legal re-configurations in Bolivia and EcuadorRecent constituent assemblies in Bolivia (2006-2009) and Ecuador (2007-2008) have produced radical turns in the way of thinking environmental governance. Given that this constitutional processes have offered the possibility to include indigenous communities in the writing of new constitutions, they have indirectly opened the door to legal reconfigurations where entities from nature (forests, rivers, mountains, animals, micro organisms...) have been recognized as subjects (in legal, social, and political terms). For this reason, several interesting questions can be useful for analysing the consequences of these legal reconfigurations on environmental governance. How to make indigenous cosmologies compatible with modern legal frameworks? Who are the spokespeople of nature? How may local, indigenous, scientific, and ecological knowledge coexist in this paradigm? And finally, what kind of consequences in terms of development patterns could we expect from it? In this article, we will try to answer these questions by mobilizing data from several ethnographic fieldworks conducted between 2006 and 2014.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=AUTR_081_0135