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Titre ‪L'encadrement paroissial dans la métropolie de Kiev‪ : Inerties, adaptations et transformations à l'âge des réformes religieuses (années 1590 ‑ années 1680)
Auteur Laurent Tatarenko
Mir@bel Revue Cahiers du monde russe
Numéro volume 58, no 2-3, juillet-septembre 2017 Les terres de l'orthodoxie au XVIIe siècle
Rubrique / Thématique
Dynamiques des structures ecclésiastiques
Page 271-302
Résumé Dans cet article, l'auteur tente de définir la paroisse ruthène dans la période qui a suivi l'Union de Brest et le rattachement de la métropolie de Kiev à l'obédience de Rome, à la fois dans un sens juridique et à travers l'ensemble des liens qui unissaient un ou plusieurs édifices cultuels et leurs desservants à un groupe local de croyants. Sur ce point, l'espace ruthène présente un cas singulier avec le développement de confréries orthodoxes dans plusieurs villes de la métropolie qui eurent parfois tendance (notamment à L´viv et à Vilnius) à se fondre dans les associations paroissiales. La question de la place des laïcs renvoie également au droit de patronage, qui dans la majorité des cas était détenu par le souverain catholique ou, plus souvent encore, par des nobles fondateurs de sanctuaires et par leurs héritiers. Face aux structures ecclésiastiques latines, la paroisse « de rite grec » se distingue à la fois par des limites territoriales moins nettes et par le poids plus important des laïcs dans son organisation et son administration. Il est toutefois indéniable que les modèles latins eurent des échos directs dans les pratiques des Églises kiéviennes, aussi bien uniate qu'orthodoxe, comme en témoigne, entre autres, l'inscription des visites pastorales dans les pratiques administratives des deux institutions concurrentes. Grâce à cette source unique pour les Églises chrétiennes orientales de l'époque, complétée avec la documentation juridique des tribunaux nobiliaires locaux, l'analyse met en lumière les facteurs et les résultats de la séparation – d'abord juridictionnelle puis « confessionnelle » – entre les clergés uniate et orthodoxe de l'État polono‑lituanien et de l'Hetmanat créé après l'insurrection cosaque de 1648.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The article attempts to define the Ruthenian parish in the period following the Union of Brest and the transfer of the Kievan Metropolitanate to Roman obedience, both in a legal sense and through all the ties linking one or more worship buildings and their priests to a local group of believers. On this point, the Ruthenian area presents a unique case with the development in several metropolitan towns of Orthodox brotherhoods which sometimes tended to be merged with parish associations (as in L´viv or Vilnius). The question of the place of the laity is also related to the right of patronage, which in most cases was held by the Catholic sovereign or, still more often, by the nobles who founded sanctuaries and by their heirs. Compared to Latin ecclesiastical structures, parishes of the “Greek rite” are characterized by both their fuzzy territorial boundaries and the greater weight of the laity in their organization and administration. However, it is undeniable that the Latin models had direct echoes in the practices of both Uniate and Orthodox Kievan Churches, as evidenced, among others, by the inclusion of pastoral visits in the administrative practices of the two competing institutions. With this unique source for the Eastern Christian Churches of the time, supplemented with the legal records of the local noble courts, our analysis highlights the factors and the outcome of the—first legal and then “confessional”—separation processes between the Uniate and Orthodox clergies of the Polish‑Lithuanian Union and of the Hetmanate created after the Cossack uprising of 1648.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CMR_583_0271