Titre | “New Jerusalem” in Seventeenth-Century Russia : The Image of a New Orthodox Holy Land | |
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Auteur | Kevin M. Kain | |
Revue | Cahiers du monde russe | |
Numéro | volume 58, no 2-3, juillet-septembre 2017 Les terres de l'orthodoxie au XVIIe siècle | |
Rubrique / Thématique | Politiques et polémiques |
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Page | 371-394 | |
Résumé |
La création par le patriarche Nikon, et avec l'appui du tsar Aleksej Mihajlovič, du monastère de la Résurrection de la « Nouvelle Jérusalem » reflète l'image qu'avait de soi la Russie en tant qu'une nouvelle Terre sainte et ses relations avec l'Orient orthodoxe au xviiesiècle. Dans cet article, l'auteur identifie les paradigmes « byzantins » guidant la visualisation du patriarche de l'histoire du Salut au monastère de la Résurrection et montre dans quelle mesure la construction du monastère et les réactions qu'il a suscitées étaient influencées par les hiérarques grecs de Moscou. Nikon a conceptualisé le monastère comme une « image » ou une « icône » de la Terre sainte en se basant sur des textes faisant autorité, le décret du septième concile œcuménique, le Synodikon, le Skrizhal´ et certains textes « historiques ». La réalisation de la Nouvelle Jérusalem du patriarche impliquait à la fois de reproduire les prototypes de Palestine et, pour les Romanov, de rejouer la construction de la Terre sainte originale par l'empereur Constantin et sa mère Hélène au ivesiècle. Le concept de Nouvelle Jérusalem russe et les prétentions des Romanov à l'héritage byzantin étaient interdépendants et se confortaient mutuellement. Si les accusations contre la Nouvelle Jérusalem initiées dans les années1660 par les hiérarques orientaux dans le but d'obtenir la disgrâce et la condamnation du patriarche et de sa fondation furent adoptées par les vieux croyants dissidents, elles furent rapidement rejetées par la hiérarchie russe et par les Romanov, qui ressuscitèrent l'idée de la « Nouvelle Jérusalem » et accordèrent leur faveur au monastère éponyme pendant des siècles. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Patriarch Nikon's creation of the Resurrection “New Jerusalem” Monastery in cooperation with Tsar Aleksei Mikhailovich reflects Russia's self‑image as a new Holy Land and its relations with the Orthodox East in the seventeenth century. This essay identifies the “Byzantine” paradigms guiding the patriarch's visualization of Salvation history at Voskresenskii Monastery and demonstrates the extent to which the construction of and responses to the monastery were shaped by Greek hierarchs in Moscow. Nikon conceptualized the monastery as “image” or “icon” of the Holy Land on the authority of the Decree of the Seventh Ecumenical Council, Synodicon, Skrizhal´, and certain “historical” texts. The realization of the patriarch's New Jerusalem involved both the replication of prototypes in Palestine and the Romanovs' reenactment of the original construction of the Holy Land by Emperor Constantine and his mother Helen in the fourth century. Notions of the Russian New Jerusalem and the Romanovs' claims to the Byzantine legacy were interdependent and mutually reinforcing. While embraced by dissenting Old Believers, the New Jerusalem‑related charges initiated in the 1660s by the Eastern hierarchs in order to disgrace and condemn the patriarch and his foundation were soon rejected by the Russian hierarchy and the Romanovs who resurrected the “New Jerusalem” idea and favored its namesake monastery for centuries. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CMR_583_0371 |