Titre | Bêtes et gens : Techniques pastorales dans deux aouls kazakhs | |
---|---|---|
Auteur | Carole Ferret | |
Revue | Etudes rurales | |
Numéro | no 200, 2017/2 Verte, la steppe ? | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
|
Page | 156-197 | |
Résumé |
L'évolution des techniques kazakhes d'élevage est décrite depuis le pastoralisme nomade du XIXe siècle, en passant par la rationalisation et la professionnalisation soviétiques, jusqu'à la crise du secteur, liée à la décollectivisation, et sa reprise au XXIe siècle. Deux études de terrain menées entre 1994 et 2013 dans deux aouls, un village sédentaire et une estive nomade, montrent au niveau micro dans quelle mesure les manières d'agir sur et avec le bétail, notamment ovin, traduisent une transformation du rapport à la nature : relâchement du contrôle sur la reproduction et la mobilité animales, recul de l'interventionnisme zootechnique en faveur d'actions plus opportunistes, mais sans retour à la polyvalence des espèces ni regain d'extensivité. Si le pastoralisme est un modèle d'exploitation durable des steppes, les éleveurs kazakhs le pratiquent non par souci écologique, mais pour entretenir la relation essentielle entre bêtes et gens. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
This article describes the evolution of Kazakh techniques of animal husbandry from the nomadic pastoralism practised in the 19th century, through Soviet rationalisation and professionalisation, to the crisis of this sector due to decollectivisation and to its recover in the 21st century. Two field studies carried out between 1994 and 2013 in two Kazakh auls, a sedentary village and a nomadic summer camp, show on a micro scale how ways of acting on and with livestock, especially sheep, reflect a transformation of the relationship with nature : loosening of the control over animal reproduction and mobility, decline of zootechnic interventionism, in favour of more opportunistic forms of actions, but without returning to the previous versatility of species uses or to a more extensive system. If pastoralism can be a model of sustainable exploitation of the steppes, Kazakh pastoralists practise it not for ecological reasons, but to maintain the essential relationship between livestock and people. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ETRU_200_0156 |