Titre | Recréer les images de danger et de salut. Les sens donnés à l'enfance « appropriée » par le terrorisme d'État en Argentine | |
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Auteur | Carla Villalta | |
Revue | Problèmes d'Amérique Latine | |
Numéro | no 108, printemps 2018 Enfances, droits et politique | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Enfances, droits et politique |
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Page | 37-55 | |
Mots-clés (matière) | adoption dictature enfance enfant famille répression responsabilité système de valeurs victime violence | |
Mots-clés (géographie) | Argentine | |
Résumé |
Durant la dernière dictature militaire argentine (1976-1983), le plan systématique d'appropriation des enfants des militants assassinés ou disparus mis en œuvre par les militaires a séparé des centaines d'enfants de leur famille, les donnant en adoption illégale, après avoir falsifié l'inscription de leur naissance à l'état civil. Nous analysons dans le présent article les arguments et les explications utilisés par les tenants de la dictature pour tenter de justifier et de légitimer de telles pratiques. Nous étudions notamment le rapport existant entre ces constructions discursives et certaines catégories sociales et institutionnelles qui avaient pour fonction de donner un sens au problème de l'enfance « abandonnée » et d'intervenir dans ce domaine. De cette façon, nous examinons comment l'enfance est devenue un champ de confrontation, dans la mesure où les valeurs modèles qui lui sont traditionnellement associées – entre autres, l'innocence, la fragilité, la pureté – ont été non seulement utilisées par le régime répressif pour justifier l'appropriation des enfants, mais aussi recréées par leurs grands-mères pour dénoncer ces crimes. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Recreating images of danger and salvation. Meanings of childhood stolen under state terrorism in ArgentinaDuring Argentina's last military dictatorship (1976-1983), a systematic plan was developed for giving away the children of militants who were disappeared and murdered. With the help of forged adoption papers or birth certificates, these children were separated from their birth families and handed off to other families. This article analyzes the arguments and explanations used in the attempt to justify and legitimize these practices, with a special emphasis on the connection between these discourses and certain social and institutional categories that made “abandoned” children into a recognizable issue which merited state intervention. The process by which childhood became a field of dispute is examined, not only in terms of how its exemplary values—innocence, vulnerability and purity, among others—were used to justify giving away these children, but also with regard to how the children's birth grandmothers invoked these same values when denouncing the abductions. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=PAL_108_0037 (accès réservé) |