Titre | Pour une lecture complexe des espaces portuaires | |
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Auteur | Géraldine Millo | |
Revue | Carnets de géographes | |
Numéro | no 7, 2014 Les espaces de l'entre-deux | |
Rubrique / Thématique | Carnets de lecture |
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Résumé |
L'arrivée du container et de l'automatisation dans le transport maritime a conduit à la désaffection des espaces portuaires anciens, devenus terrains vagues quand ils ne peuvent être rattachés à la ville, et à la mise en place de zones entièrement automatisées où les travailleurs se trouvent isolés, solitaires au milieu des containers et des machines. Les espaces portuaires ne sont plus ces lieux de vie marginale et riches d'imaginaires sociaux mais des espaces fermés, condamnant les travailleurs et les citoyens à ne plus rien voir de la matérialité de ce qui circulent sous leurs yeux. Une des conséquences de cette transformation est la perte de l'enracinement matériel, et pour ce qui nous intéresse, spatial : les anciennes zones de débarque et de stockage, et la vie qui allait avec, se trouvent laissées à l'abandon en attendant une hypothétique reconversion, espaces à l'écart où se réfugieront aussi les relégués du capitalisme avancé. Cette transformation des ports et la création d'espaces de l'entre-deux qu'elle engendre, a été abordée de manière différente par deux photographes, Philippe Bazin et Allan Sekula. Chez ces deux photographes, le travail documentaire permet de mettre à jour les causes économiques et politiques qui ont abouties à la formation de ces espaces. Loin de les isoler pour l'étude, ils prennent le parti de tisser un vaste réseau apte à rendre compte de cette nouvelle géographie, tant spatiale qu'humaine. La mise en image documentaire se crée en redondance d'une invisibilité qui travaillent ces espaces : dans les espaces anciens, il n'y a plus rien à voir, dans les nouveaux plus rien n'est donné à voir. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The beginning of containers and automation in shipping has led to close down old port areas that became wastelands when they cannot be joined to the city. It also meant completely automated zones where workers found themselves alone among the containers and machines. Port areas aren't these marginal living places where social ideas can be developed anymore. They are closed spaces that condemn workers and citizens to see nothing of the materiality of what passes in front of them. One of the consequences of this transformation is the loss of a material root and, as far as we are concerned, of a special root : the old unloading and storage areas as well as the life that came along with them find themselves abandoned while waiting for a hypothetical reconversion. It therefore is a relegated space where the people banished from advanced capitalism will find refuge. This transformation of the ports and the creation of “in between spaces” to which it leads to has been took up in a different way by two photographs : Philippe Bazin and Allan Sekula. In the documentary work of these two photographs, the economical and political causes that ended up with the formation of these areas are brought to light. They do not only study them but also weave a large network capable of pointing out this new geography, as spatial as human. The documentary picturing is created with the echo of the invisibility that invests these areas : in the older areas there is nothing left to see, and the new ones offer nothing to see. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/cdg/523 |