Titre | Finance de marché et fonds d'investissement durables : la coupure au territoire | |
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Auteur | Thierry Theurillat, Olivier Crevoisier, Victoriya Salomon | |
Revue | géographie, économie, société | |
Numéro | Vol. 19, 2017/4 | |
Page | 537-560 | |
Résumé |
Cet article s'inscrit en géographie de la finance et montre, à l'aide de diverses études de cas, comment l'industrie financière, en s'appropriant le concept de développement durable de manière particulière, a construit sa propre approche de la « valeur financière durable » dans le cadre des fonds d'investissement socialement responsable (ISR). Il explique la manière dont l'industrie financière auto-valide son action en matière de finance « durable » par le recours à des organisations (agences de notation extra-financière et ONGs), des personnalités (experts, leaders d'opinion) ou des institutions (organisations internationales) qui, par leur réputation ou leur position, légitiment la « valeur durable ». Or, si ces acteurs parviennent à animer le débat médiatique, scientifique et politique, ils restent largement sous l'influence de l'industrie financière et ne remettent pas en cause l'essence même des produits financiers, la coupure au territoire. L'absence de territorialisation et de contextualisation territoriale empêchent toute approche forte de la durabilité, fondée sur les acteurs locaux et une opérationnalisation sur un territoire donné. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
As a part of the geography of finance, this article shows, on the basis of several case studies, how the financial industry, by appropriating the concept of sustainable development in a particular way, has built its own approach to “sustainable financial value” within the framework of socially responsible investment funds (SRI). It explains how the financial industry self-validates its action on “sustainable” finance through the use of organizations (extra-financial rating agencies and NGOs), personalities (experts, opinion leaders) or Institutions (international organizations) which, by their reputation or position, legitimize “sustainable value”. However, if these actors manage to animate the media, scientific and political debate, they remain largely under the influence of the financial industry and do not call into question the very essence of financial products, the disconnection with the territorial context. The absence of territorialization and territorial contextualization prevents any strong approach to sustainability, based on local actors and an operationalization in a given territory. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GES_194_0537 |