Titre | Matière et territoire dans la culture du logiciel libre | |
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Auteur | Sébastien Broca | |
Revue | géographie, économie, société | |
Numéro | Vol. 20, 2018/1 Sociétés urbaines et cultures numériques | |
Page | 15-32 | |
Résumé |
Cet article interroge deux lieux communs associés à la culture numérique et plus particulièrement à celle du logiciel libre. Le premier, celui de l'immatériel, consiste à aborder le cyberespace comme un monde informationnel doté de propriétés distinctes de celles du monde physique. Le second, celui de la déterritorialisation, présente les collectifs en ligne comme détachés de tout ancrage territorial. L'article montre la manière dont ces lieux communs habitent la culture du logiciel libre, en revenant aux origines de celle-ci au sein du AI Lab du MIT, en examinant l'influence exercée sur elle par la pensée cybernétique et en analysant le processus d'extension et de globalisation du free software. L'article développe également une critique de ces topoï, en montrant qu'ils contribuent à occulter la continuité entre les transformations du monde numérique et celles du reste de la société. La conclusion revient sur l'essor récent du mouvement maker, fortement influencé par le logiciel libre, et met en avant la persistance des enjeux liés à la matière et au territoire, y compris au sein de la culture numérique. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This article questions two ideas that have become commonplace in digital culture, and particularly in free software culture. The first one is the idea that cyberspace is an immaterial (or informational) space, exhibiting properties that are radically distinct from the ones of the material world. The second one is the idea of deterritorialization, according to which online communities are indifferent to the geographical reality of the territory. The article explains how these commonplace assumptions pervade free software culture, tracing their history back to cybernetics and the AI Lab at the MIT, and analyzing the globalization of free software culture since the 1990s. It also criticizes these topoï that often conceal how the transformations of the digital world are intertwined with the transformations of society at large. The conclusion tackles the emergence of the maker movement (which is strongly tied to free software culture) and insists on the persistence of issues related to materiality and territory, even within digital culture. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GES_201_0015 |