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Titre ‪Fake news et post-vérité. De l'extension de la propagande au Royaume-Uni, aux États-Unis et en France‪
Auteur Patrick Troude-Chastenet
Mir@bel Revue Quaderni
Numéro no 96, printemps 2018 Smart city : 'fiction' et innovation stratégique
Rubrique / Thématique
Politique
Page 87-101
Résumé Le phénomène des fake news a commencé a polarisé l'attention des observateurs en 2016 dans le cadre de la campagne référendaire au Royaume-Uni portant sur le Brexit et lors de l'élection présidentielle aux États-Unis. La combinaison d'informations trompeuses et de prétendus faits alternatifs nous a-t-elle fait basculer imperceptiblement dans une nouvelle ère de la communication connue sous le nom de post-vérité ? Si cette situation n'est pas totalement inédite et rappelle opportunément que la propagande ne se conjugue ni au passé, ni exclusivement au-delà de nos frontières elle comporte sa part de spécificité. Elle atteste de l'ambivalence de l'internet capable d'encourager l'expression de la démocratie participative tout autant que les formes d'extrémisme, de complotisme et de populisme. Elle ruine également l'illusion communicationnelle consistant à croire que l'on démocratiserait l'information – donc la démocratie elle-même – en accroissant la masse des contenus et en multipliant le nombre et la vitesse de ce que l'on appelait naguère « les autoroutes de l'information ».
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais ‪The phenomenon of fake news began to draw observers' attention in 2016, during the UK referendum campaign on Brexit and the US presidential election. Has the combination of misleading information and so-called alternative facts tipped us imperceptibly into a new, “post-truth” era of communication? Even if this phenomenon is not totally unprecedented, and serves to remind us that propaganda exists not only in the past or in other countries, it has its own unique aspects. It demonstrates the internet's ambiguity in encouraging the expression not only of participatory democracy but also of extremism, populism, and conspiricism. It also destroys the illusion that if we increase the volume of information, and the speed at which it is delivered on what was formerly called “the information superhighway” we will democratize information – and therefore democracy itself. ‪
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=QUAD_096_0087