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Titre La mémoire brutionne. : Identité et commémoration au Prytanée national militaire de La Flèche 1808-1968
Auteur Stéphane Tison
Mir@bel Revue Guerres mondiales et conflits contemporains
Numéro no 201, 2001/1 Murs et lignes dans les conflits contemporains : 2
Page 105-136
Résumé La mémoire brutionne. Le Prytanée national militaire de La Flèche (Sarthe), ancien collège jésuite, a formé depuis 1808 de nombreux cadres de l'armée française. Les élèves, appelés « Brutions », créent dès l'origine une identité originale, faite de dureté et de fraternité, transmise par de nombreux rites. Cette identité s'affirme d'abord contre l'encadrement, puis, après la défaite de 1871, suscite un véritable esprit de corps, réunissant tous les membres de l'école dans le même culte de la patrie et dans l'espoir de la revanche contre l'Allemagne. La mémoire des illustres anciens est exaltée, avec la complicité du commandement. Les guerres mondiales et coloniales font taire les attaques contre une école jugée coûteuse et singulière : le Prytanée connaît alors son âge d'or, tandis que de nombreux anciens tombent sur les champs de bataille. Après les années 1960, l'établissement, dont le rôle est mal compris dans une société plus pacifiste, est de nouveau critiqué.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais La mémoire brutionne. The National Military Prytanée, a former Jesuit college, situated in La Flèche (Sarthe, Western France), has educated many officers of the French Army since 1808. The pupils, called « Brutions », then created a particular identity founded on toughness and brotherhood, and passed on by many rites. This identity asserts itself versus the ruling staff and, after the defeat of 1871, it becomes a real military « esprit de corps », gathering all the members of the school who worship together the homeland and hope for a revenge against Germany. The memory of famous former pupils is glorified, while many former pupils falled on the battlefields. The World and the colonial Wars reduced to silence the critics against the school, then considered as too expensive and special : it's the golden age of the Prytanée, which has already given the country many officers. After the Sixties, this school and its customs are misunderstood by a newly pacifist society and are, once more, criticized.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GMCC_201_0105