Titre | La statuomanie ou la « Quatrième Institution de l'État » : La construction des cultures nationales et la politique de la mémoire dans le Caucase du Sud | |
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Auteur | Sergey Rumyantsev | |
Revue | Revue d'études comparatives Est-Ouest | |
Numéro | vol. 44, no 1, mars 2013 | |
Page | 113-151 | |
Résumé |
Au cours des 150 dernières années, les régimes politiques ont pesé à des degrés divers sur l'élaboration des cultures nationales en Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie. C'est ce que nous étudions ici en nous concentrant plus particulièrement sur la construction monumentale et la création de panthéons nationaux. Ce processus de promotion des cultures a vu le jour dans l'Empire russe, à la fin du XIXe-début XXe siècle. Il se radicalise avec le pouvoir soviétique lorsque des institutions sont créées dans le but de mener ce projet à bien. Les élites, parcimonieuses avant 1917, qui n'ont pas été « liquidées », ont été intégrées à celles – désormais beaucoup plus nombreuses – qui se sont constituées sous le régime soviétique. Les représentants de ces élites ayant survécu à l'implosion de l'URSS déterminent, aujourd'hui encore, les modes de construction culturelle dans les États postsoviétiques. L'un des traits essentiels de la politique de construction des cultures nationales, tant soviétique que postsoviétique, est la volonté d'emprise totale sur ce processus dont font preuve les régimes totalitaires ou autoritaires. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Statuomania or the “Fourth State Institution”: The Construction of National Cultures and Memorial Policies in the Southern Caucasus
During the past 150 years, different political regimes have variously affected the making of national cultures in Armenia, Azerbaijan and Georgia. Herein, focus is placed on the erection of monuments and creation of national pantheons. National cultures were promoted in the Russian Empire at the end of the 19th and start of the 20th century. This promotion took a radical turn under Communism, when Soviet authorities set up institutes for this purpose. The former elites, few in number before 1917, who were not “liquidated” were integrated in the new elites who, in larger numbers, were formed under Communism. Since the collapse of the USSR, the survivors who represent these elites determine cultural policies in the nations born from the breakup. An essential characteristic of both Soviet and post-Soviet policies for the making of a national culture is the determination to totally control the process, as in a totalitarian or authoritarian system. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RECEO_441_0113 |