Contenu de l'article

Titre Une guerre ad hominem ? Napoléon vu par la société russe (1801-1811)
Auteur Oleg Sokolov
Mir@bel Revue Annales historiques de la Révolution française
Numéro no 392, avril-juin 2018
Rubrique / Thématique
Articles
Page 87-105
Résumé Il est généralement admis que Napoléon était considéré comme un ennemi par la société russe au début du xixe siècle. Qui plus est, certains historiens expliquent la participation active de la Russie à la Troisième coalition par la prétendue haine que la société aristocratique russe aurait portée au Premier Consul et ensuite à l'Empereur. L'étude des sources antérieures à 1812 donne des résultats tout à fait différents. Il s'avère que l'opinion des élites russes sur Napoléon était très diversifiée durant cette période ; l'animosité était très loin d'être unanime, et entre 1801 et 1805, les opinions positives l'emportèrent largement. Napoléon Bonaparte était considéré par la partie cultivée de la société russe comme un homme de génie qui avait pu vaincre l'anarchie, rétablir l'ordre, tout en préservant les acquis de la Révolution. De fait, Alexandre Ier commença la guerre de 1805 non pas à cause, mais en dépit de l'opinion de la société russe.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais It is generally accepted that Napoleon was considered as an enemy by Russian society at the beginning of the nineteenth century. Moreover, some historians explain the active participation of Russia in the War of the Third Coalition by the reputed hatred that the Russian aristocracy had towards the First Consul, and later, the Emperor. However, a study of sources before 1812 yields entirely different results ; these show that the opinion of the Russian elites held of Napoleon was highly diversified during this period: animosity was far from unanimous, and in the period from 1801 to 1805, positive opinions predominated. Napoleon Bonaparte was regarded by the educated portion of Russian society as a man of genius who managed to defeat anarchy and reestablish order, while preserving the accomplishments of the Revolution. Thus Alexander 1 began the war of 1805 not because of the opinion of Russian society, but rather in spite of it.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=AHRF_392_0087