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Titre Brigands et chansons : l'altérité slave dans le transfert culturel de l'époque romantique = Brigands and Songs : cultural transfer and the Slavic ‘others' in Russian romantic prose
Auteur Laetitia Decourt
Mir@bel Revue Revue des Etudes Slaves
Numéro Vol.89, n°1-2, 2018
Rubrique / Thématique
Articles
Page 119-132
Résumé Si le transfert culturel a pu être comparé à la traduction, c'est bien parce que s'y déploie un processus d'annexion. Dans le cas des « fragments d'une nouvelle ukrainienne » intitulés Gajdamak (1826-1827) d'Orest Somov et de la nouvelle « Pan Tvardovskij » de Mixail Zagoskin (1834), l'annexion touche le motif du brigand noble hérité de la littérature d'Europe occidentale, mais aussi des territoires culturels mettant en jeu, dans l'imaginaire littéraire russe, la notion d'altérité au sein de l'espace slave. Dans leur relecture du motif, ces deux auteurs ne gardent que deux composantes, la dénonciation de l'injustice sociale et le folklore, leur permettant d'assouvir l'exigence littéraire d'esprit national. Le nouvel élément qu'ils apportent est une réflexion sur la langue russe dans son rapport à une altérité linguistique proche (ukrainien, polonais). La valorisation de l'ukrainien et l'abâtardissement du polonais dévoilent une opposition d'enjeux plus politiques que littéraires.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Cultural transfer has often been defined by analogy with literary translation, probably because they both involve what Victor Hugo called a process of ‘annexation'. With the ‘fragments of a Ukrainian tale' entitled Gajdamak (1826-1827) by Orest Somov and the novella « Pan Tvardovskij » (1834) by Mixail Zagoskin, this annexation does not merely appropriate the motif of the noble-hearted brigand: it ushers in cultural territories involving, in the Russian literary imagination, the notion of alterity within the Slavic world. In revisiting this motif, the authors only keep two of its components: the denunciation of social injustice and the folkloric inspiration. Yet they also include a new element, reflecting on the interplay between the Russian language and some nearly-related linguistic alterities. If the Ukrainian language is promoted in Somov's text, Polish in Zagoskin's work seems a strange hybrid. These particularities shed a light on the authors' opposite political (rather than literary) positions in the debate about literary narodnost'.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/res/1727