Titre | Entre esthétique et politique : un aspect de la réception de la littérature serbe en France à la fin du XXe siècle = Between Esthetics and Politics : An Aspect of the Serbian Literature Reception in France at the End of the 20th century | |
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Auteur | Milivoj Srebro | |
Revue | Revue des Etudes Slaves | |
Numéro | Vol.89, n°1-2, 2018 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 199-216 | |
Résumé |
L'événement majeur de la fin du XXe siècle dans les Balkans, la guerre civile en ex-Yougoslavie (1991-1995), marque un changement sans précédent dans la réception de la littérature serbe en France. Contrainte d'agir dans l'urgence et sous la pression médiatique, la critique française sera vite confrontée à cette question : peut-on parler de la littérature en temps de guerre sans franchir la ligne rouge qui sépare l'esthétique de la politique ? Les exemples analysés dans cette étude qui se rapporte à l'accueil des livres de Milorad Pavić, Dobrica Ćosić, Vidosav Stevanović et Ivo Andrić, démontrent clairement que la réponse ne pouvait pas être affirmative car le prisme à travers lequel furent lus les auteurs serbes, prisme déformé par « l'explosion » médiatique du conflit yougoslave, comportait en soi le risque de piéger la critique, de la conduire à la dérive. Ils montrent aussi que certains critiques ont largement franchi la ligne fatidique qui sépare fiction et réalité : au nom d'une « juste cause », vraie ou fausse peu importe, ceux-ci sont allés chercher, dans des œuvres littéraires, des arguments pour étayer leurs idées politiques. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The major event of the late 20th century in the Balkans, the civil war in former Yugoslavia (1991-1995), marked an unprecedented change in the reception of Serbian literature in France. Forced to act within a tight deadline and under media pressure, the French critics were soon faced with a question: is it possible to speak of literature in times of war without crossing the red line separating esthetics and politics ? The examples analysed in this study related to the reception of Milorad Pavić's, Dobrica Ćosić's, Vidosav Stevanović's and Ivo Andrić's books, clearly show that it was not, for the prism through which the Serbian authors were read, a prism distorted by the massive media coverage of the Yugoslavian conflict, held in itself the risk for critics to be tricked and misled. They also show that some critics definitely crossed the critical line separating fiction and reality: in the name of a ‘fair cause', whether true or not, they searched literary works for arguments to support their political opinions. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/res/1533 |