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Titre La Terreur : un problème d'exécution ? Les assemblées de la Révolution face à leur impuissance
Auteur Pierre-Yves Moreau
Mir@bel Revue Revue française d'histoire des idées politiques
Numéro no 47, 1er semestre 2018 Édouard Laboulaye
Rubrique / Thématique
Variétés
Page 259-302
Résumé Les exécutions qui caractérisent le sommet de la Terreur au printemps 1794 sont factuellement la preuve publique qu'un ordre – la condamnation d'un ennemi de la Révolution – peut être « exécuté ». La similitude du vocabulaire n'est peut-être pas tout à fait anodine, dans une assemblée qui s'est emparée tardivement du problème de l'inexécution des ordres et ne se résout pas à établir le système qui garantissait l'exécution avant la Révolution (les intendants) et la permettra de nouveau un peu plus tard (les préfets). La Terreur peut donc s'analyser, aussi, comme un ensemble de pratiques d'autopersuasion initiées par un pouvoir découvrant sa faiblesse mais ne sachant pas la corriger de manière moins brutale.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The executions which characterized the apex of the Terror in the Spring of 1794 are a self-evident, public proof that an order – the condemnation of an enemy of the Revolution – can be “executed”. The similarity of words may not be totally meaningless in an Assembly which was long about grappling with the problem of un-executed orders and did not bring itself to set up the system which guaranteed execution before the Revolution (intendants) and will allow it again a little later (prefects). The Terror can therefore be also analysed as a series of self-persuading practices launched by an authority which discovered its weakness but did not know how to correct it in a less brutal way.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFHIP1_047_0259 (accès réservé)