Contenu de l'article

Titre L'expertise sportive : les femmes mises en échec1
Auteur Marilou St-Pierre
Mir@bel Revue Communiquer
Numéro no 22, 2018 Sports et communication
Page 29-48
Résumé Le développement du sport/media complex a entraîné dans les dernières décennies une complexification du marché de la médiatisation sportive. Pour se démarquer sur le marché, les entreprises médiatiques ont fait une place de choix aux experts dans leurs pages et grille-horaire. Malgré cette multiplication des postes d'experts, incluant les analystes, descripteurs et chroniqueurs, les femmes demeurent très peu représentées dans ces fonctions. En explorant les descriptions des experts sportifs offertes par cinq médias québécois francophones et en nous basant sur la typologie de l'expertise de Collins et Evans, nous avons pu observer que l'expertise n'est pas uniquement basée sur l'expérience athlétique professionnelle, auquel cas les femmes auraient en effet difficilement pu accéder à ces postes. Des entrevues menées avec des journalistes et analystes sportives nous ont permis de constater que l'absence de femmes s'explique avant tout par des biais genrés des décideurs, sans nécessaire rapport avec les qualités recherchées chez les experts embauchés.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The sport/media complex has been accompanied by a complexification of the sport media market. In order to distinguish themselves from the competition, sports media have made more space for experts in their pages and schedules. But despite multiplication these expert voices, including analysts, descriptors and chroniclers, women remain largely absent from these positions. Using Collins and Evans' expertise typology to explore the descriptions of these experts made by five Quebecois French-language media, I discovered that the expert's status is not reserved to former pro athletes. If it had been the case, women would have been left outside the expert's position. Interviews with women sports reporters and analysts allowed me to suggest that the absence of women's experts is largely based on management bias, without any link to the desirable qualities of experts.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/communiquer/2540