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Titre Une politique publique sous tension. La lutte de l'Éducation nationale contre les théories du complot. Note de recherche
Auteur Sarah Haderbache
Mir@bel Revue Education et sociétés
Numéro no 41, 2018 Vingt ans après : la sociologie de l'éducation et de la formation francophone dans un univers globalisé
Rubrique / Thématique
Dossier : Vingt ans après : la sociologie de l'éducation et de la formation francophone dans un univers globalisé
Page 169-176
Résumé Cette note de recherche travaille un champ de recherche qui se constitue autour du développement de nouvelles formes de socialisation politique. Une partie des jeunes reproche en France à l'école de la République de ne pas mettre en œuvre les principes qu'elle enseigne et se construit ailleurs, en particulier en s'appuyant sur les informations diffusées par les réseaux sociaux. Les théories du complot y occupent une place majeure. Elles mettent en doute la réalité de certains attentats islamistes ou les présentent comme le résultat de manipulations. Le ministère a tenté de réagir après le refus de certains élèves de s'associer à la minute de silence demandée après les attentats du 13 novembre 2015 et a créé une commission de réflexion. La note analyse la manière dont celle-ci navigue entre deux écueils : la relativisation (le phénomène ne touche, pour le moment, qu'un nombre limité de jeunes) et le risque de stigmatiser une partie de la population : les jeunes d'origine maghrébine sont particulièrement sensibles à la dénonciation de la vision du monde portée par les médias occidentaux.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais A public policy under tension. The French national education fight against conspiracy theories. Research paperThis research paper works in a field of research which focuses on the development of new forms of political socialisation. In France, some youths blame the School of the [French] Republic for not implementing the principles it teaches and thus leading them to shape their personality elsewhere, in particular from information disseminated by social media. Conspiracy theories play a major role in social media. They cast doubt regarding the reality of some of the Islamist terrorist attacks or present them as a result of manipulations. The Ministry attempted to react after the refusal of certain students to observe one minute of silence following the terrorist attacks of 13 November 2015 by creating a review commission. This paper analyses the way in which it has navigated between two pitfalls: relativisation (the phenomenon only concerns, for the moment, a limited number of young people) and the risk of stigmatising a section of the population: youths of North African origin are particularly sensitive to the denunciation of the vision of the world communicated by Western media.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ES_041_0169