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Titre Language, Value, and Civic Responsibility: Geoffrey Hill's Collected Critical Writings
Auteur Madeline Potter
Mir@bel Revue Etudes anglaises
Numéro Vol. 71, no 2, avril-juin 2018
Page 222-233
Résumé Les analyses rassemblées dans le recueil d'écrits critiques de Geoffrey Hill sont, selon les cas, particulièrement incisives ou étonnamment novatrices. S'intéressant à des auteurs qui vont de Dryden à Isaac Rosenberg en passant par Emerson, ces essais portent toujours une attention méthodique aux finesses de leur langue poétique et aux subtilités qui sous-tendent leurs choix lexicaux. C'est sans doute cette attention méticuleuse au détail du texte qui permet à Hill de développer ses intuitions les plus fortes en tant que critique, comme par exemple son idée, exprimée dans l'essai « Language, Suffering and Silence », que la poésie doctrinale tire son sens ultime, non pas de la doctrine elle-même, mais de la virtuosité technique du poète. Mais ce qui se dégage surtout de ses analyses de la langue de divers auteurs comme matériau artistique, c'est plus généralement un intérêt pour la nature de la langue elle-même comme médium. Pour Hill, la langue est un médium artistique fondamentalement impur, ainsi qu'il l'écrit dans le premier essai du recueil, « Poetry as ‘Menace' and ‘Atonement' ». C'est aujourd'hui, après la mort de Geoffrey Hill, survenue quelques jours après le référendum sur le Brexit, et dans le climat général d'instabilité politique et de montée du populisme en Europe, que le sens de l'Histoire manifesté par Hill acquiert toute sa force. La conviction exprimée par Hill dans tout ce recueil d'essai critiques est que la langue a toujours été impliquée dans les atrocités de l'Histoire, depuis la persécution des martyrs catholiques à l'époque élisabéthaine jusqu'à l'avènement du nazisme en Allemagne. On peut en conclure que la gravité morale des choix linguistiques forme le soubassement de toutes ses réflexions critiques.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Geoffrey Hill's readings in Collected Critical Writings are at times unforgivingly trenchant, and at times joltingly innovative, as his essays grapple with the works of writers varying from Dryden to Emerson and Isaac Rosenberg, always infused with methodical consideration for the finesse of their language, and the subtleties underlying their choice of words. Such careful consideration of detail enables Hill to achieve arguably some of his most telling insights as a critic, such as, for instance, his construal of doctrinal poetry as having its meaning ultimately elucidated by that “gift of techne” which is anything but doctrine, as expressed in “Language, Suffering, and Silence.” Yet what emerges from his individual accounts of language as an artistic means employed by particular writers, is a more general preoccupation with the nature of language itself as a medium; most importantly, language is to Hill, as he himself writes in the first essay of the volume—“Poetry as ‘Menace' and ‘Atonement',” a “most impure” artistic medium. It is now, following Hill's death in the aftermath of the Brexit vote, and given the instability of the global political climate and the rise of populism, that Hill's own heightened sense of history becomes highly relevant. It will be argued, then, that Hill's view that language is implicated in the past atrocities of history, from the persecution of the Catholic martyrs in Elizabethan times to the rise of Nazi Germany, runs through his collected volume to such a great extent, that the moral gravitas of linguistic choice can be regarded as making up the backbone of his critical reflections.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ETAN_712_0222