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Titre L'identification biométrique : vers un nouveau contrôle social ?
Auteur Gérard Dubey
Mir@bel Revue Recherches Sociologiques et Anthropologiques
Numéro vol. 39, no 2, 2008
Page 63-78
Résumé La biométrie se définit aujourd'hui comme la possibilité d'identifier sur la base de critères purement techniques un individu dans une masse et dans des flux. Elle est indissociable du processus d'informatisation de la société et de l'impéra­tif de traçabilité (des signes, des choses et aujourd'hui des êtres vivants) qu'im­pose le recouvrement du monde réel par son image numérique contrôlée et contrôlable. Le déploiement des dispositifs d'identification biométrique illustre ainsi la convergence qui s'opère entre la logique étatique du contrôle à distance et la logique propre au Macro-Système-Technique. Telle est la première thèse défendue dans cet article qui interroge ensuite le type de contrôle et de pouvoir induit par ces nouvelles modalités. La thèse d'un nouveau contrôle social est discutée depuis les données empiriques recueillies auprès des premiers usagers de ces dispositifs et son déterminisme est mis en cause. Le contrôle social auto­matisé, qui épouse les contours du Macro-Système-Technique, mime les mou­vements de la société réelle plus qu'il ne les contrôle. En cela réside sa limite.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Biometry is defined today as the possibility of identifying an individual on the basis of purely technical criteria in a mass and in flux. It is indissociable from the process of digitalization of the society and the imperative of traceability (signs, things and today living beings) imposed by the covering of the real world by its controlled and controllable numerical image. The spread of biometric identification mechanisms thus illustrates the convergence in operation between the State logic of long-distance control and the logic proper to Technical-Macro-Systems. That is the first thesis defended in this article, which then asks about the type of control and power exercised by these new means. The thesis of a new social control is discussed based on the empirical data gathered among the primary users of these mechanisms and its determinism is called into question. The automatized social control, sought in the contours of Technical-Macro-Systems, mimic the movements of the real society more than controlling it. In that resides its limit.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/rsa/352