| Titre | La pratique sportive comme vecteur d'expérience créative en prison | |
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| Auteur | Sophie Piot, Gaëtan Cliquennois | |
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Revue | Recherches Sociologiques et Anthropologiques |
| Numéro | vol. 40, no 1, 2009 Autour de la socio-anthropologie du jeu | |
| Page | 77-92 | |
| Résumé |
Cet article propose, à partir de notions et de concepts développés par Goffman et par la socio-anthropologie du jeu, une analyse de l'expérience vécue par des détenues dans l'espace du sport collectif en milieu carcéral. Les études sociologiques pénitentiaires tendent le plus souvent à expliquer les conduites des reclus en termes de stratégies et de résistances. Il est certes indéniable que les contraintes liées à l'incarcération génèrent de multiples pertes pour les prisonniers, et que ces derniers tentent de mettre en place des dispositifs de contournement et de compensation. Néanmoins, sur base de l'aménagement de ces dispositifs consistant à mobiliser des objets et phénomènes transitionnels variés, et dans des conditions environnementales (topologiques, humaines et matérielles) qui les mettent suffisamment en confiance, certains détenus parviennent à vivre des expériences créatives (impression de s' “évader”, de ne plus être prisonniers). En dépit du caractère, précaire, transitoire et situé de ces formes d'expériences, celles-ci permettent dans une certaine mesure de suspendre et d'atténuer les contraintes, de se libérer émotionnellement et de “tenir” dans le temps. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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| Résumé anglais |
Le cas du volley-ball au Centre de détention pour femmes de Rennes Starting from notions and concepts developed by Goffman and the socio-anthropology of play, this article proposes an analysis of convicts' lived experiences in the area of team sports in a prison milieu. Penitentiary sociological studies generally tend to explain the conduct of detainees in terms of strategies and resistances. It is certainly undeniable that the constraints related to incarceration generate many losses for prisoners, and that they try to fabricate arrangements for bypassing obstacles and for compensation. Nevertheless, due to the installation of these arrangements, consisting in mobilizing varied objects and transitional phenomena, and under environmental conditions (topological, human and material) instilling sufficient confidence in them, certain prisoners manage to have creative experiences (the impression “of escaping”, of no longer being prisoners). Despite the precarious, transitory and situated nature of these forms of experience to a certain extent they allow a suspension and attenuation of their constraints, releasing them emotionally and “lasting” over time. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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| Article en ligne | http://journals.openedition.org/rsa/295 |
