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Titre Intensité du travail salarié et abandon des études universitaires au Canada
Auteur Stéphane Moulin, Pierre Doray, Constanza Street, Benoît Laplante, Canisius Kamanzi
Mir@bel Revue Recherches Sociologiques et Anthropologiques
Numéro vol. 42, no 2, 2011 La condition étudiante : regards longitudinaux
Rubrique / Thématique
Dossier. La condition étudiante
Page 51-72
Résumé Dans de nombreux pays, les élèves et les étudiants ont augmenté le temps consacré au travail rémunéré durant leurs études. Ils ne travaillent plus uniquement l'été, au moment des vacances, mais aussi pendant l'année scolaire. Les recher­ches portant sur l'effet du travail salarié sur les parcours scolaires tendent à montrer qu'il existe une relation convexe entre l'intensité du travail salarié et les départs sans diplôme du système scolaire : les taux d'abandon semblent plus élevés pour les étudiants qui ne travaillent pas et pour ceux qui travaillent plus de 25 heures. Cependant, le caractère transversal des données utilisées fait qu'elles ne permettent pas de saisir l'effet causal de la variation du temps de travail sur la poursuite des études. Dans cet article, nous utilisons une méthodologie quantitative longitudinale pour examiner les effets de l'intensité du travail rémunéré sur la persévérance dans le premier programme universitaire suivi au Canada. Les résultats montrent qu'il y a bien une relation causale entre le fait de travailler plus de 25 heures et l'abandon, mais qu'elle est seulement observée pour les hommes, et que cet effet n'est significatif qu'au début du program­me. Par ailleurs, l'association avec le fait de ne pas travailler semble s'inter­préter davantage comme un effet de sélection.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In many countries, pupils and students have increased the time devoted to remunerated work during their studies. They no longer work just in summer, during vacations, but also during the school year. Research relating to the effect of salaried work on the school courses tends to show that there exists a convex relationship between the intensity of the salaried work and the departures without diplomas from the school system: the rates of abandonment seem higher for students who do not work and for those who do not work or work over 25 hours weekly. However, the transversal character of the data used makes it impossible to grasp the causal effect of the variation of the working time on the continuation of studies. In this article, we use a longitudinal quantitative methodology to examine the effects of the intensity of remunerated work on perseverance in the first university programme followed in Canada. The results show that there is indeed a causal relation between the fact of working more than 25 hours and the abandonment, but that it is only observed for the men, and that this effect is only significant at the beginning of the programme. In addition, association with the fact of not working seems to be interpreted more as an effect of selection.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/rsa/723