Titre | La socialisation universitaire des étudiants | |
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Auteur | Aziz Jellab | |
Revue | Recherches Sociologiques et Anthropologiques | |
Numéro | vol. 42, no 2, 2011 La condition étudiante : regards longitudinaux | |
Rubrique / Thématique | Dossier. La condition étudiante |
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Page | 115-142 | |
Résumé |
Trois dimensions en tension caractérisent l'expérience étudiante : la socialisation aux normes et à la vie universitaires, la construction du projet d'apprendre et l'élaboration d'un projet professionnel (ou de projets d'avenir). A partir d'une recherche qualitative, menée auprès d'étudiants de L1, inscrits pour les uns dans une filière de masse (Psychologie), pour les autres, dans une filière à effectif plus réduit (Sociologie-Histoire et Langues étrangères appliquées), cet article vise à mettre en évidence les différentes épreuves qui participent de l'affiliation aux études universitaires. En enrichissant ce matériau par d'autres entretiens menés avec des étudiants de Master 1, nous observons que le passage de l'enseignement secondaire vers l'enseignement supérieur désigne un processus dans lequel le “choix” de l'université oblige à la construction d'un nouveau rapport aux études, un rapport laissant apparaître les effets des spécificités disciplinaires. Le projet d'apprendre et les manières de s'approprier des savoirs accompagnent un processus de subjectivation qu'il s'agit de concilier avec la sociabilité étudiante, sans négliger les projets d'avenir. C'est dans les interstices de ces tensions que réside le risque d'un échec scolaire, surtout que l'université reste faiblement contraignante, comme en témoigne l'évocation récurrente par les étudiants de la catégorie de “liberté”. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Three dimensions in tension characterize the female students' experience: socialization to the standards and university life, the construction of a learning project and the development of a professional project (or future projects). Starting from qualitative research, undertaken among students of the L1, for some enroled in a mass discipline (Psychology), and for others, in a more reduced, more elective field (Sociology-History and applied Foreign languages), this article aims to illustrate the trials which university studies involve. By enriching this material via other interviews carried out with students in the Master's 1, we observe that the passage from secondary education towards higher education indicates a process in which the “choice” of the new university obliges the construction of a new relationship to studies, one revealing the effects of disciplinary specificities. The project of learning and the ways of appropriating knowledge accompany a process of subjectification to be reconciled with female student sociability, without neglecting future projects. It is in the interstices of these tensions that the risk of a scholarly failure resides, especially since the university remains little constraining, as testified to by the recurring evocations of students as to the category of “freedom”. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/rsa/732 |