Titre | Précariser les diplômés ? Les jeunes journalistes entre contraintes de l'emploi et ajustements tactiques | |
---|---|---|
Auteur | Ivan Chupin | |
Revue | Recherches Sociologiques et Anthropologiques | |
Numéro | vol. 45, no 2, 2014 Quand passion et précarité se rencontrent dans les métiers du savoir | |
Page | 103-125 | |
Résumé |
Dans le journalisme, il existe aujourd'hui 14 écoles reconnues par la profession qui dessinent les contours d'une élite. Or, ces jeunes journalistes se retrouvent face à une intensification de la précarisation à l'entrée sur le marché du travail. L'article se propose de revenir sur la manière dont l'élite du journalisme se voit touchée par des formes de déclassement. Il interroge notamment la généralisation des concours ou bourses de la profession qui revient dans les faits à diplômer la précarité. Il montre comment ces prix se confondent avec des systèmes de post-formation (“les sas d'entrée”) mis en place par les entreprises dans les années 1990 afin de flexibiliser l'emploi. Il analyse enfin la précarité comme le produit d'un décalage entre les emplois les plus désirés par les jeunes diplômés et la réalité des postes qui leur sont offerts en sortie de l'école. Dès lors, les jeunes entrant sur le marché du travail se voient contraints de faire de nécessité vertu et de déployer diverses tactiques de la précarité pour espérer se maintenir dans les “grands” médias qu'ils perçoivent comme les plus légitimes. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Résumé anglais |
In journalism today, there are 14 schools which are recognized by the profession and sketch the contours of an elite. However, these young journalists find themselves faced with an intensification of employment risks at their entry on the job market. This article proposes reconsidering the ways in which this journalistic elite find themselves affected by forms of downgrading. It notably questions the generalization of competitions and professional scholarships which actually amount to granting degrees in precariousness. It shows how these prizes became indistinguishable from post-training systems, (the “gateways”) set up by companies in the 1990s to optimize employment flexibility. It finally analyses precariousness as the product of a gap between the positions most sought after by the graduates and the reality of the posts they are offered on leaving school. Consequently, these young entrants on the job market find themselves obliged to make a virtue of necessity and deploy various tactics of precariousness in the hopes of maintaining themselves in the major media they consider the most legitimate Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Article en ligne | http://journals.openedition.org/rsa/1282 |