Titre | Liens sociaux, secrets et confidences. Le cas des femmes migrantes d'Afrique subsaharienne et séropositives | |
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Auteur | Francesca Poglia Mileti, Laura Mellini, Michela Villani, Brikela Sulstarova, Pascal Singy | |
Revue | Recherches Sociologiques et Anthropologiques | |
Numéro | vol. 45, no 2, 2014 Quand passion et précarité se rencontrent dans les métiers du savoir | |
Page | 167-184 | |
Résumé |
Les femmes migrantes d'Afrique subsaharienne et séropositives cumulent les vulnérabilités. Fondé sur une recherche qualitative menée auprès de 30 femmes atteintes du VIH, cet article se propose d'analyser comment elles investissent les diverses sphères sociales (familiales, professionnelles, communautaires, etc.) et créent différents types de liens. Si le statut légal, l'expérience migratoire, l'origine, la précarité sociale ou le genre tendent à orienter les pratiques de sociabilité, nous montrerons que l'usage du secret comme stratégie de gestion de l'information relative au VIH reste l'élément déterminant dans l'organisation des relations sociales des femmes interrogées. La proximité sociale et l'investissement affectif sont forts dans le milieu médical et associatif, alors que par crainte de stigmatisation, ils le sont moins au sein des communautés africaines, ce qui réduit les possibilités d'entraide et de solidarité. Fortement liée aux représentations négatives du VIH/sida, la pratique du secret conditionne également les relations au sein de la famille et du couple où se mêlent soutien et violence. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Hiv-positive women migrating from sub-Saharan Africa combine vulnerabilities. Based on qualitative research carried out among 30 hiv-positive women, this article proposes to analyse how they integrate themselves into various social spheres (familial, professional, community, etc.) and create diverse types of ties. While their legal status, migratory experience, origins, social precariousness and gender tend to orient their practices of sociability, we will show that using secrecy as a strategy in managing information relative to their HIV status remains the crucial factor in how the women questioned organize their social relations. Social proximity and affective investment figure strongly in medical and associative environments, whereas by fear of stigmatization, they are less present in African communities, which reduces the possibilities of mutual aid and solidarity. Strongly linked to negative representations of HIV/aids, the practice of secrecy also influences relationships within the family and couple, where support and violence intermingle. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/rsa/1316 |