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Titre « Mettre son nom » : revendications familiales au sein de procédures d'identification (Côte d'Ivoire 1950-1970)
Auteur Louise Barré
Mir@bel Revue Genèses
Numéro no 112, 2018/3 Citoyens de papier en Afrique
Rubrique / Thématique
Dossier - Citoyens de papier en Afrique
Page 12-36
Résumé En Côte d'Ivoire, la dernière décennie avant l'indépendance est caractérisée par une plus grande intrusion du gouvernement colonial français, notamment au travers de sa politique familiale : l'état civil devient la seule voie légale d'établissement d'une filiation. Cependant, ce cas d'étude montre comment des individus, en particulier des femmes, mais aussi des salariés, des parents, s'accommodent de ces opportunités légales, ouvertes par le papier, pour faire advenir une conception de la famille qui ne correspond pas au nouveau code civil. Ainsi le travail administratif est habité par l'incertitude des pratiques sociales, et son pouvoir identificatoire s'en trouve diminué. Les archives judiciaires et d'état civil régionales témoignent du changement d'orientation d'un État devenu pourvoyeur de droits.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The decade prior to the independence of the Côte d'Ivoire featured a more invasive French colonial government, especially in terms of family policy. Civil status became the only legal way to establish descent. However, this case study demonstrates how some individuals – particularly women, but also wage earners and parents – made the best of these legal opportunities, opened by paper, to bring about a conception of the family not matching that of the new civil code. Administrative work thus reproduces the uncertainties stemming from social practices, rather than reducing it, and its identificatory power was curtailed. Court archives and regional civil registers attest to a change in orientation by a state turned purveyor of rights.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GEN_112_0012