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Titre Les mondes sociaux de la charité parisienne en 1900
Auteur Christian Topalov
Mir@bel Revue Histoire urbaine
Numéro no 52, août 2018 Paris « capitale de la charité » à la fin XIXe siècle
Rubrique / Thématique
Dossier - Paris, capitale de la charité à la fin du XIXe siècle
Page 91-119
Résumé On utilise l'analyse de réseaux pour dresser une carte des mondes de la charité parisienne, de façon à en donner une vision d'ensemble sans jamais perdre de vue les individualités qui les composent. Un modèle simplifié est construit en sélectionnant les personnes qui sont recensées dans les répertoires charitables comme jouant un rôle majeur dans au moins deux œuvres différentes. On définit comme un lien entre deux personnes le fait d'être affiliées à une même œuvre, et la chaîne de ces liens dessine une représentation du réseau charitable parisien. Celui-ci est divisé en diverses régions : celles de l'archevêché, des confessions protestante et israélite, de l'establishment réformateur, des œuvres semi-officielles de la haute bourgeoisie titrée des régimes précédents, de la bienfaisance républicaine, enfin. Ces régions sont toutefois interconnectées par une série d'institutions et de personnes qui sont précisément identifiées et dont on propose une typologie. Cette cartographie sociale permet de comprendre pourquoi la charité parisienne constituait une zone de trêve, voire de coopération entre les deux camps dont le conflit avait l'Affaire Dreyfus pour terrain et symbole.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Network analysis is used to map the worlds of Paris charities and provide an overview of them that never loses sight of individuals. A simplified model is built by selecting the people who were enumerated by charity directories as playing a leading role in at least two distinct charities. Being affiliated to the same charity is defined as a link between people, and the chain of such links constitutes the Paris charity network. It is divided into various regions: the subnetworks of the Archbishop, of the Protestant and Hebrew minorities, of the secular reformist establishment, of the upper-class semi-official charities of the previous regimes, and, finally, of the republican charities. But those distinct regions were tightly knit together by a series of institutions and individuals. These are carefully identified and a typology is suggested. This social map helps understand why Paris charities were a zone of truce and even cooperation between the two political camps for which the Dreyfus Affair was both a battlefield and an epitome.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHU_052_0091