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Titre Quel Nouvel Agenda urbain pour les quartiers précaires ?
Auteur Valérie Clerc, Agnès Deboulet
Mir@bel Revue Métropoles
Numéro Hors-série 2018 10 ans : Numéro anniversaire
Rubrique / Thématique
La métropolisation à l'ordre du jour mondial
Résumé Depuis une quarantaine d'années, la communauté internationale s'est emparée de la question de l'urbanisation galopante du monde, tout en restant impuissante à endiguer la croissance massive du nombre de personnes vivant dans des quartiers précaires et sous-équipés. Cet article analyse les processus menant à la conférence internationale Habitat III à Quito en 2016. Il présente la mise à l'agenda international de l'habitat précaire par l'ONU et les continuités et ruptures avec les conférences Habitat I (1976) et Habitat II (1996). Ce texte montre la diversité grandissante des acteurs et des idées mobilisées, l'internationalisation des gouvernements locaux, des professionnels de l'urbain et des mouvements sociaux, et les luttes d'influence pour la production des recommandations internationales de l'ONU, dans un contexte de désengagement des États du financement direct du logement et de l'avènement de la ville financiarisée. Ce faisant, les auteures analysent la complexité de la production d'un discours officiel négocié, compromis politique au final réducteur, composite et contradictoire. À mesure que les espaces métropolitains concentrent les convoitises, des institutions internationales et des gouvernements nationaux et locaux, dorénavant poussés par des réseaux professionnels et des mouvements sociaux globalisés, tentent de contrecarrer ce vent libéral en promouvant le « droit à la ville » ou, à défaut, l'inclusion sociale. Au-delà de leur opérationnalité problématique, ces conférences sont aussi des incubateurs de concepts et d'innovations sociales à l'échelle globale.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In the last four decades, the international community has embraced the issue of rapid urbanization but still remains disempowered when facing the necessity to contain the growing number of dwellers living in precarious or under-equipped neighborhoods. This article questions the processes leading to the international Habitat III conference in Quito in 2016. Precarious housing has gained prominence in the UN's international agenda, which allows the exploration of both continuities and ruptures with the previous Habitat I (1976) and Habitat II (1996) conferences. Drawing on the growing diversity of actors and ideas in use, this paper highlights the internationalization of local governments, urban professionals and social movements in line with the influence struggles for the production of international UN-Habitat recommendations. This is not to forget the general context of state cuts to the housing sector which goes recently along with the financiarization process of the city. Thus, both authors consider the complexity of an official negotiated discourse, the outcome of political compromise which is finally reductive, composite and contradictory. As metropolitan spaces are over time more and more coveted, international institutions and local and national governments – driven by professional networks and global social movements - are attempting to address this neo-liberal turn by promoting “the right to the city” or, failing that, social inclusion. Beyond their weak capacity of enforcement, these conferences also appear as incubators of both concepts and social innovations at the global scale.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/metropoles/6189