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Titre Trial Implementation of Quasi Value-based Pricing for Pharmaceuticals and Medical Devices in Japan: Issues in Dispute
Auteur Isao Kamae
Mir@bel Revue Revue française des Affaires sociales
Numéro no 3, juillet-septembre 2018 Dossier thématique - Fixer le prix des médicaments : enjeux, outils, défis et prospective
Page 227-248
Résumé Au Japon, le prix des médicaments remboursables est égal à un prix de base majoré d'une « prime » reflétant le caractère plus ou moins innovant du produit. Bien que des considérations économiques interviennent dans ce calcul, la méthode employée laisse une large place à la subjectivité – raison pour laquelle nous parlons de « Quasi Value-Based Pricing ». Confronté à une explosion des dépenses de santé, le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales a chargé un comité ad hoc créé au sein du CMC, l'instance compétente en matière de fixation du prix des médicaments, de définir une nouvelle méthode d'évaluation économique des technologies de santé. Une expérimentation a été lancée en avril 2016 pour sept médicaments et six dispositifs médicaux remboursables. L'objectif était de définir une méthode pour recalculer le prix de ces produits, puis de déployer l'expérimentation à plus grande échelle. Initialement prévu pour mars 2018, ce déploiement a été reporté d'une année faute de consensus, la méthode de calcul proposée ayant suscité de vives critiques des scientifiques et de l'industrie pharmaceutique. La proposition consiste à calculer le ratio différentiel coûts-résultats (RDCR) en lui appliquant un taux d'actualisation pour tenir compte de critères éthiques et sociaux, puis à calculer le prix en fonction de formules algorithmiques différentes selon le niveau du RDCR. Outre le fait que la méthode employée pour moduler le RDCR est scientifiquement discutable et que, pour transparente qu'elle soit, l'utilisation de formules algorithmiques associées à un niveau de RDCR donné comporte un risque d'arbitraire et n'offre aucune souplesse, la réforme telle qu'elle est envisagée n'encourage pas l'innovation. Pour remédier à ces faiblesses, nous proposons une démarche en deux phases : une phase d'évaluation scientifique reposant sur une méthode pharmaco-économique valide et une phase de délibération. Nous insistons sur le fait que la mise au point d'une méthode de calcul, quelle qu'elle soit, exige des compétences extrêmement pointues, qui sont rares au Japon, ce qui plaide en faveur de la création d'une autorité publique d'évaluation des technologies de santé. Nous concluons notre article en invitant les autres pays à tirer des enseignements de l'expérience du Japon et des controverses soulevées par la réforme.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The reform of pricing rules by the Japanese ministry of Health, Labour and Welfare is in progress since April 2016, as of June 2018. The primary objective is to integrate cost-effectiveness evaluation to the current pricing system, which adds a « premium » on the baseline product price. The government plans to employ an algorithmic method, transparent but mechanical, to adjust the premium price by plugging the estimated cost-effectiveness ratio into an equation (developed by the government) for price adjustment. Whilst a political consensus can easily be reached on this issue, we argue that this approach is neither scientific nor flexible enough for these ongoing discussions. We also argue that those disputed issues in Japan, which deal with wise spending of healthcare resources and the use of pharmacoeconomics, could be employed as an interesting – yet methodologically troubled – case study of High Technology Assessment (HTA) by any public agency elsewhere in the world.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFAS_183_0227