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Titre Politique de réforme et matérialité de la prison au Cameroun
Auteur Marie Morelle, Patrick Awondo, Habmo Birwe, Georges Macaire Eyenga
Mir@bel Revue Politique africaine
Numéro no 150, 2018/2 Cameroun, l'État stationnaire
Rubrique / Thématique
Le Dossier - Cameroun, l'État stationnaire
Page 75-96
Résumé Depuis 2014, l'ONG Amnesty international n'a cessé de critiquer la gestion des détenus liée à la « lutte contre le terrorisme » dans les régions du Nord et de l'Extrême-Nord du Cameroun. Se greffant à d'autres actualités locales (« crise anglophone », arrestation de personnalités publiques accusées de détournement de deniers publics, mais aussi réformes du Code pénal et du Code de procédure pénale), cette nouvelle médiatisation des lieux de détention a relancé le timide débat sur la pénalité et l'enfermement dans ce pays affichant un taux d'incarcération élevé (115 personnes pour 100 000 habitants). Dans cet article, nous proposons de discuter de la question carcérale à partir des enjeux qui se jouent dans sa réforme. Cette entrée permet d'éclairer la dynamique de l'emprisonnement au Cameroun depuis les années 1990, analysée au double prisme des pratiques et des discours des acteurs de la réforme (agences de développement, organisations internationales, organisations non gouvernementales, États) et de ceux qui font l'expérience de la prison autant qu'ils la produisent au jour le jour (gardiens, directeurs, détenus et leurs proches).
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Since 2014, the non-governmental organization Amnesty International has constantly criticized the management of detainees linked to the “fight against terrorism” in the North and Far-North regions of Cameroon. Adding to other local political and social issues (“Anglophone crisis”, arrest of public figures accused of embezzlement of public funds, reforms of the penal code and criminal procedure code), this new media coverage of places of detention revived the tentative debate on penalty and confinement in this country with a high rate of imprisonment (115 people per 100,000 inhabitants). In this article, we take the penitentiary reform as an entry point to discuss the issue of prison. A focus on the reform makes it possible to shed light on the dynamics of confinement in Cameroon since the 1990s. We do so by analyzing, on the one hand, the practices and discourses of the actors of the reform (development agencies, international organizations, non-governmental organizations, States) and, on the other hand, those who experience the prison as much as they produce it day after day (guards, directors, detainees and their relatives).
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POLAF_150_0075