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Titre Politique de la puissance, politique du capital. : Sur le livre de Frédéric Lordon La politique du capital
Auteur Saverio Ansaldi
Mir@bel Revue Multitudes
Numéro no 16, printemps 2004 Philosophie de la biologie
Rubrique / Thématique
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Page 199-204
Résumé La théorie du conatus représente un présupposé majeur de la philosophie spinoziste. Ses principes et ses concepts sont bien connus par les spécialistes et les interprètes de la philosophie spinozienne. Ils sont sans doute beaucoup moins connus et utilisés par les économistes et les sociologues. Frédéric Lordon, économiste, dans son essai intitulé La politique du capital, se sert des principes de la théorie spinozienne du conatus pour interpréter un événement financier et tenter d'en dégager les critères analytiques nécessaires à sa compréhension. Quel est en occurrence cet événement financier ? C'est le conflit qu'opposa, de janvier à août 1999, la BNP à la Société Générale et à Paribas. Quel est le sens d'une telle opération pour le capitalisme français ? Quels sont les lois et les principes qui régissent la lutte financière pour le contrôle des banques ? Pourquoi peut-on parler à propos d'un tel événement de « politique du capital » ? En essayant de répondre à ces questions, F. Lordon montre que les rapports entre les « sujets » du capital ne sont pas fondés sur une « pure économicité » mais, bien plus profondément, sur une dynamique de puissance utilisant des relations « médiatisées par l'échange marchand ». La politique du capital se révèle ainsi comme étant, par essence, une affaire de « souveraineté », c'est-à-dire comme une nécessité de persévérer dans son être à partir de l'affrontement avec la puissance d'autrui. Et ce qui est en jeu dans cet affrontement n'est rien d'autre que la « vie » ou, mieux encore, la « survie » du capital.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MULT_016_0199