Titre | Contrôle des engagements et productivité sociale | |
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Auteur | Philippe Zarifian | |
Revue | Multitudes | |
Numéro | no 17, été 2004 Intermittence | |
Rubrique / Thématique | Majeure : L'intermittence dans tous ses états |
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Page | 57-67 | |
Résumé |
Nous changeons depuis la fin des années 80 de régime de contrôle du travail salarié. Au contrôle disciplinaire de facture taylorienne se substitue un contrôle par modulation qui introduit une véritable liberté laissée au salarié pour moduler ses actes de travail, et, pour partie, ses déplacements et l'usage de son temps. Mais ce nouveau contrôle est d'abord un contrôle d'engagement subjectif du salarié, sur des résultats de performance, qui tend à assimiler fictivement ce dernier à un micro-capital, chargé lui-même de se valoriser économiquement et de justifier le maintien de son emploi.Mais il faut voir la face positive de cette mutation : l'auto-engagement du salarié est aussi prise d'initiative sur des situations à charge événementielle et production de service pour des publics, qui engagent, au sens fort de ce terme, un parti pris éthique sur la conduite des actes de travail et une nouvelle évaluation de leur productivité. Derrière la perspective personnelle se joue la constitution, réelle ou potentielle, de communautés d'engagement. C'est autour de cette mutation qu'aussi bien l'usage du temps que les modalités de rémunération demandent à être profondément repensées. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MULT_017_0057 |