Titre | Race, classe, genre et sexualité : entre puissance d'agir et ambivalence coloniale | |
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Auteur | Anne McClintock | |
Revue | Multitudes | |
Numéro | no 26, automne 2006 Postcolonial et politique de l'histoire | |
Rubrique / Thématique | Majeure : Le postcolonial et l'histoire |
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Page | 109-121 | |
Résumé |
Sans rejeter tout à fait la perspective de Bhabha (qui voit dans l'imitation des colonisés et l'ambivalence du discours colonial le lieu d'une faille structurelle du colonialisme, lequel travaillerait ainsi à sa propre subversion), l'auteure refuse de considérer que le repérage de telles failles structurelles suffise à déterminer les sources de la puissance d'agir politique des dominés ; en conséquence, elle en appelle à une analyse historique serrée des situations politiques et historiques, qui notamment mette en relief l'articulation concrète et les dynamiques indissociables du genre, des sexualités, de la race et des appartenances de classe. Elle montre 1) que la colonisation n'était pas, du point de vue des métropoles coloniales, une affaire extérieure ou un accident historique, étranger à leur essence historique, et 2) que la colonisation et les processus de transformation socio-politique en métropole étaient fondamentalement imbriqués (et qu'en eux se trouvaient aussi imbriqués les transformations des rapports de classe, de genre, de race, etc.). Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Without wholly rejecting the perspective proposed by Bhabha (who sees in the colonial subject's mimicry and in the ambivalence of the colonial discourse the site of a structural rift within colonialism, working towards its own subversion), the author refuses the idea that the identification of such structural rifts could be enough to account for the political agency of the subaltern. She thus calls for focused historical analyses of actual political situations, capable of understanding the concrete articulation between the deeply inter-related dynamics of gender, sexuality, race and class. She shows that (1) colonization was not, from the point of view of the colonial powers, an external affair, nor a historical accident unrelated to their historical essence, and that (2) colonization and the processes of socio-political transformation within the colonial powers maintained a close intricacy (as intricate as the transformations taking place on issues of class, gender, race, etc.). Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MULT_026_0109 |