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Titre Le Wall Street de nos désirs et de nos désillusions : Une poésie comptable
Auteur Werner Moron
Mir@bel Revue Multitudes
Numéro no 57, été 2014 Art cent valeurs
Rubrique / Thématique
Troisième cahier  : Valorisations à recréer
Page 138-144
Résumé Tant que l'art fera partie du luxe, c'est-à-dire tant qu'il organisera sa rareté par l'effet de sa spéculation intellectuelle, il vivra une croissance infinie. Pour cela, il ne faut pas qu'il y ait d'inflation, c'est-à-dire qu'il faut respecter un certain numerus clausus d'artistes et d'œuvres. Le Wall Street de nos désirs et nos désillusions, c'est justement l'organisation de cette inflation, c'est – dans la continuité de Beuys – affirmer que chacun d'entre nous est capable d'être un artiste. Nous allons bombarder le réel qui nous est fait de tous les réels qui vivent logés en nous pour en faire Le Wall Street de nos désirs et de nos désillusions, une bourse de nos valeurs inscrites dans une symbolique, jouée à la hausse et à la baisse dans un jeu qui va faire monter votre désir et donc armer une révolution dans le sens des saisons.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais As long as art belongs to luxury, organizing its scarcity through intellectual speculation, it will enjoy endless growth. Doing so requires to prevent inflation, to respect a certain numerus clausus of works and artists. The Wall Street of our Desires and Disillusions attempts to organize this inflation, calling for everyone to be an artist. We will bomb the reality made for us with all the realities that live within us, The Wall Street of our Desires and Disillusions will provide a stock exchange where our symbolic values, climbing and falling in turns, will raise your desires and arm a revolution.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MULT_057_0138