Titre | Petit traité de navigation dans la langue migratoire | |
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Auteur | Marc Bernardot | |
Revue | Multitudes | |
Numéro | no 64, automne 2016 Migrants/Habitants : urbanités en construction | |
Rubrique / Thématique | Majeure : Migrants/Habitants : urbanités en construction |
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Page | 63-70 | |
Résumé |
La métaphore liquide s'est imposée au XIXe siècle pour décrire et représenter les mouvements migratoires. Elle conduit à les traiter de manière déshumanisante en termes de canalisation, d'endiguement ou de filtrage. En Chine également, les migrants ruraux sont évoqués comme des vagues d'illégaux flottants. Les images de l'exode des Syriens l'été 2015 mettent en scène naufrages, pluies torrentielles, flaques et quête de l'eau dans les camps. De même, la vision des camps de Calais, puis Grande Synthe, dans la boue, transforme les réfugiés en victimes indifférenciées. Maniée par les migrants la métaphore de l'eau peut-elle se retourner positivement ? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The metaphor of liquids has become dominant to describe migrations. It tends to de-humanize migrants, by treating them in terms of canalization, damns and filters — as in China, where they are mentioned as waves of floating illegalities. Images from the 2015 Syrian exodus stage shipwrecks, torrential rains, and quest for drinkable water in camps. In Calais or Grande Synthe, mud turns refugees into undifferentiated victims. In the language of the migrants themselves, can the liquid metaphor be reversed towards positive meanings? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MULT_064_0063 |