Titre | L'incendie à la porte du château : Entretien avec Wang Hui [2000] | |
---|---|---|
Auteur | Wang Hui, Philippe-Étienne Raviart | |
Revue | Agone | |
Numéro | no 52, 2013 Autour de la revue Dushu | |
Page | 213-229 | |
Résumé |
Le bombardement de l'ambassade de Chine à Belgrade a par force rappelé une autre réalité. Le marché mondial – le bombardement l'a bien fait comprendre – n'est pas simplement un espace économique de concurrence : il s'appuie sur un ensemble puissant de structures politiques et militaires. Du coup il devient très difficile d'affirmer que c'en est fini de l'État-nation, quels que soient les changements qu'il ait ou n'ait pas subis. Sous l'étiquette de l'OTAN, du FMI ou de l'OMC, la mondialisation américaine fonctionne comme une autre forme de nationalisme. Après la destruction de l'ambassade, il y a eu un débat indirect entre Zhu Xueqin (un universitaire de Shanghai qui est peut-être le principal porte-parole des libéraux aujourd'hui en Chine) et moi-même sur la guerre des Balkans et la réaction qu'elle a provoquée dans la population. Zhu Xueqin soutenait que le nationalisme était la force la plus dangereuse dans l'histoire moderne de la Chine. Qu'il fallait que nous entrions très rapidement dans le système mondial, parce que le mondialisme était de beaucoup préférable au nationalisme. Je lui ai répondu que c'était une illusion de croire qu'on pouvait les opposer si simplement. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=AGONE_052_0213 |