Titre | La dimension temporelle de l'égalité : les réformes scolaires en Suède (1946-2000) | |
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Auteur | Tomas Wedin | |
Revue | Nordiques | |
Numéro | N°36, automne 2018 | |
Rubrique / Thématique | Dossier. Réformer l'éducation en Europe du Nord |
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Page | 99 | |
Résumé |
Selon l'interprétation dominante dans l'historiographie éducative, le système éducatif suédois a connu une rupture idéologique vers 1990. À rebours de cette tradition, cet article met en évidence une certaine continuité entre la pensée des années 1970, soit la phase culminante de l'ordre égalitaire de l'après-guerre, et les réformes des années 1990, souvent considérées comme la manifestation d'une rupture avec la doctrine éducative préexistante. Afin de faire ressortir les lignes de continuité, j'analyse ici comment la manière dont l'idéal d'égalité a été mobilisé dans le contexte des politiques éducatives a influencé la référence au passé, au présent et au futur en tant qu'horizons de l'action collective. Je soutiens que le présent est devenu de plus en plus l'horizon de référence au détriment autant du passé que du futur, et que la radicalisation de l'aspiration à l'égalité a renforcé cette transformation. En concluant, je soutiens que les efforts dans le sens de la démocratisation du système éducatif ont paradoxalement sapé sa légitimité fondée sur un ordre collectif. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
According to the dominant strand of educational historiography, the Swedish educational system underwent an ideological break around 1990. In contrast, this article accentuates a certain continuity between the educational thought of the 1970s, the culminating phase of the egalitarian order of the post-war period, and the reforms of the 1990s, often considered as the manifestation of a break with the pre-existing educational doctrine. In order to evince these strands of continuity, I analyse how the ways in which the ideal of equality has been mobilized in educational policies ties in with different ways of relating to the past, present and future as temporal horizons for collective action. I argue that the present successively has become the horizon of reference at the expense of both the past and the future, and that the radicalization of the aspiration for creating a more equal educational system spurred this shift. To conclude, I argue that the efforts to democratise the educational system have paradoxically sapped its own legitimacy, which hinges on the existence of a collective order. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/nordiques/529 |