Contenu de l'article

Titre « À comportement du berger, réponse du mouton » ? : Éléments pour une économie morale du soulèvement d'octobre 2014 au Burkina Faso
Auteur Benoît Beucher
Mir@bel Revue Afrique Contemporaine
Numéro no 265, 2018/1 Variations combattantes
Rubrique / Thématique
Variations combattantes
Page 39-58
Annexes Chronologie
Mots-clés (matière)action collective citoyen contestation coup d'Etat éthique idéologie militantisme opposition au régime participation politique pouvoir politique président système de valeurs
Mots-clés (géographie)Burkina Faso
Résumé En octobre 2014, un soulèvement populaire a fait tomber un régime, celui du président du Burkina Faso Blaise Compaoré, au pouvoir depuis vingt-sept ans. Bien des analyses ont mis en lumière le rôle qu'y ont joué des organisations de la société civile, des partis d'opposition ou des syndicats. Pour certains observateurs, les tensions internes au parti présidentiel, son délitement, ont été une cause majeure de la chute du président. Nos propres observations sur le terrain nous conduisent à explorer une dimension qui paraît avoir été en partie négligée dans les analyses. En effet, dans cet article, nous souhaitons montrer que cet événement s'inscrit dans le contexte d'une lente réappropriation populaire d'un ethos et d'une éthique nationaux, celui du Burkinabè ou « homme intègre ». Il montre comment cet imaginaire national a été converti par le bas en langage et en mode d'action politiques.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais In October 2014, a popular uprising toppled the regime of Blaise Compaoré, president of Burkina Faso for the past 27 years. Many analyses have highlighted the role played by civil society organizations, opposition parties and unions in this event. For some observers, internal tension and divisions within the presidential party were a major cause of the President's demise. Our observations in the field lead us to explore a dimension that appears to have been partially overlooked in other analyses. Indeed, this article shows how the event fits into the context of a slow, popular re-appropriation of a national ethos and ethics – that of being “Burkinabè” or an “honest man”. It shows how this national myth was transformed from below into a language and means for political action.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=AFCO_265_0039