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Titre Se repérer à Lyon à l'époque moderne : Habitants, consuls et cartographes
Auteur Olivier Zeller, Bernard Gauthiez
Mir@bel Revue Histoire urbaine
Numéro no 53, décembre 2018 Se repérer en ville
Rubrique / Thématique
Dossier - Se repérer dans l'espace urbain
Page 37-62
Résumé Longtemps, tout repérage reposa à Lyon sur des systèmes tacites de définition. Les plans ne proposaient que des didascalies résultant de choix symboliques. Les noms de rues étaient abandonnés à des usages populaires multiples et fluctuants. Paroissiaux ou miliciens, les découpages internes ne donnaient lieu à aucun marquage sur le terrain, les quartiers restant longtemps désignés par le nom de leur capitaine ou par des références géographiques variables. La définition des adresses reposait sur la connaissance des propriétaires car la multiplicité des enseignes au thème identique rendait problèmatique leur rôle de repère, sauf dans le cas des grandes auberges. Nul système de numérotation des maisons ne fut rendu visible ; les référencements appliqués à partir de 1723 appartenaient à une culture administrative interne. Consécutif au traumatisme des grandes émeutes, le souci de nommer les espaces et de publier des limites n'apparut qu'après 1744-1745. Une gravure définissant enfin les quartiers fut massivement diffusée, puis les odonymes envahirent les plans de la ville. Ils furent fixés en 1755 par la pose de centaines de plaques. Ainsi s'accomplit le passage de pratiques de repérage mobilisant une culture urbaine tacite à une lecture dénominative fondée sur le recours à l'écrit exposé.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais For a long time, locations in Lyon were based on tacit definition systems. Maps only proposed captions based on symbolic choices. Street names were given over to popular usage that was multiple and varied. Internal divisions, by parish or militia, did not have any physical markings, and over a long period, districts were referred to by the names of their captains or by variable geographic references. Addresses were defined based on the names of landlords, for the large number of commerce names with similar themes made it difficult to use these as landmarks except for the largest inns. There were no visible house numbers; the references applied after 1723 were used only for internal administrative purposes. Following the traumatic period of major uprisings, naming spaces and publishing boundary limits only became a concern after 1744-1745. An engraving defining districts was published on a massive scale, then street names were added to city maps. These names were settled in 1755 with the installation of hundreds of street signs. Thus, landmark identification practices based on a tacit urban culture gave way to a denominative approach based on visible written names.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHU_053_0037