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Titre Kinshasa. Tales of the tangible city
Auteur Johan Lagae
Mir@bel Revue ABE Journal : European architecture beyond Europe
Numéro no 3, 2013 Colonial today
Rubrique / Thématique
Articles
Résumé En réponse à la thèse avancée par Filip de Boeck en 2004 selon laquelle l'urbanité du Kinshasa existe « au-delà de l'architecture de la ville », cet article affirme que pour saisir la condition urbaine actuelle il est judicieux de prendre en compte l'environnement bâti ainsi que la forme urbaine, et plus particulièrement les constructions de l'époque coloniale qui, de nos jours encore, définissent dans une large mesure la capitale actuelle de la République démocratique du Congo. En questionnant les approches conventionnelles du patrimoine (colonial) bâti, l'auteur soutient la thèse que toute réflexion sur cet héritage particulier a beaucoup à gagner d'une forme d'historiographie critique mettant l'accent sur le contexte singulier et les acteurs y ayant contribué, tout en s'engageant dans un travail de mémoire susceptible de dévoiler la façon dont l'infrastructure urbaine a été inscrite dans le temps par de nouvelles significations. En prenant l'exemple de Kinshasa et en démêlant le tissu urbain en tant que palimpseste, cet article ne vise pas à fournir des connaissances historiques sur ce qui devrait être ou ne pas être conservé. Il s'applique plutôt à démontrer que le vrai défi pour les historiens de l'architecture travaillant dans ce domaine se situe dans le développement de récits riches et complexes sur lesquelles les parties intéressées peuvent s'appuyer pour exprimer de façon plus nuancée leur position à l'égard de ce patrimoine bâti colonial.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In response to Filip De Boeck's 2004 thesis that Kinshasa's urbanity exists “beyond the city's architecture”, this paper argues that in order to grasp its contemporary urban condition it does make sense to take into account the built environment and urban form, in particular those produced during colonial times, as these still to a large extent define the urban landscape of what is today the capital city of the dr Congo. Questioning conventional approaches to (colonial) built heritage, the author argues here that any reflection on this particular legacy has much to gain from a critical form of history writing that brings to the fore the particular context and the actors that produced it, as well as from engaging in memory work that can unveil how the urban infrastructure has been inscribed over time with new meanings. Using the example of Kinshasa and unraveling its urban fabric as a palimpsest, this paper does not seek to provide historical knowledge on what should be preserved or not, but rather intends to illustrate that the real challenge for architectural historians working in this domain lies in developing complex and layered narratives on which other stakeholders can draw to articulate their position vis-à-vis this colonial built heritage in a more nuanced way.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/abe/378