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Titre The reclaiming of “Belle Époque” Architecture in Egypt (1989-2010): On the Power of Rhetorics in Heritage-Making
Auteur Mercedes Volait
Mir@bel Revue ABE Journal : European architecture beyond Europe
Numéro no 3, 2013 Colonial today
Rubrique / Thématique
Articles
Résumé L'inscription au patrimoine national d'architecture « Belle Époque », catégorie vague comprenant des bâtiments construits entre les années 1850 et les années 1950, représente un chapitre curieux dans la relation complexe qu'entretient l'Égypte avec son passé, et plus particulièrement avec les couches superposées de son histoire ancienne, médiévale, moderne et contemporaine. Alors que la théorie postcoloniale juge ce patrimoine dissonant en raison de ses liens avec l'époque coloniale, l'héritage « Belle Époque » est considéré, depuis 1989, comme un joyau précieux à protéger. Le propos de cet article est de comprendre comment des objets historiques arrivent à s'imposer comme patrimoine culturel alors que rien ne les prédispose à prendre une telle valeur. Une des conclusions de l'article désigne le langage et la narration ou même l'établissement de marques comme facteurs déterminants du processus de validation patrimoniale. Une autre conclusion identifie le rôle crucial possible des processus de légitimation sociale. À l'appui d'un large éventail de sources (du cadre légal jusqu'au domaine de la presse), cet article retrace les mécanismes complexes ayant concourus à la consécration de l'architecture « Belle Époque » en Égypte tout en reconnaissant, à travers des exemples concrets, le rôle joué par des circonstances fortuites ou non liées aux questions de conservation, dans la fabrication du patrimoine.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The listing as national heritage of “Belle Époque” architecture, a loose category encompassing buildings from the 1850s to the 1950s, forms an intriguing chapter in Egypt's complex relationship with the past, and moreover with the successive layers of its ancient, medieval, modern and contemporary history. While it would be deemed dissonant heritage by postcolonial theory because of its connections to the colonial era, the legacy of “Belle Époque” has emerged since 1989 as a priceless gem worth preserving. The concern of this essay is to understand how historical objects manage to impose themselves as cultural heritage, when nothing predisposed them to acquire such value. One conclusion is that language and story-telling, or even branding, play a crucial part in the processes of heritage consecration. Another is that processes of social legitimization can be indeed a significant factor. Using a wide range of sources (from the legal framework to the press), the paper reviews the entangled mechanisms that concurred to consecrate “Belle Époque” architecture in Egypt, while acknowledging, through concrete examples, the part played by coincidental or extra-preservation circumstances in the making of heritage.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/abe/371