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Titre Basic Design and the Semiotics of Citizenship: Julian Beinart's Educational Experiments and Research on Wall Decoration in Early 1960s Nigeria and South Africa
Auteur Ayala Levin
Mir@bel Revue ABE Journal : European architecture beyond Europe
Numéro no 9-10, 2016 Dynamic Vernacular
Rubrique / Thématique
Dossier : Dynamic Vernacular
Résumé De 1961 à 1965, Julian Beinart, enseignant d'architecture à l'Université du Witswatersrand à Johannesburg, mena en Mozambique, au Nigéria, en Afrique du Sud, en Rhodésie et au Kenya une série d'ateliers sur les fondements du design. Inspiré par ses professeurs à MIT, Kevin Lynch et György Kepes, Beinart se pencha sur le développement d'un nouveau vocabulaire visuel populaire pouvant servir d'appui dans la transition des sociétés africaines vers la modernité postcoloniale. Simultanément, Beinart entreprenait l'inventaire et l'analyse des décors muraux réalisés par les habitants de Western Native Township à Johannesburg, une zone entièrement constituée de maisons construites par l'État. Les habitants du Township, des Africains noirs qui subissaient des politiques de ségrégation et de déplacement des populations dès avant le régime de l'apartheid, se trouvèrent face à une nouvelle éviction dans les années 1960. Beinart, se servant de la photographie, du dessin analytique et des plans schématiques, créa des archives qui allaient contre l'État, dans lesquelles il interprétait l'embellissement et l'amélioration des maisons par les habitants comme autant d'actes de résistance ; une expression de fierté civique alors que la citoyenneté était pratiquée dans des conditions de contrainte socio-économique extrêmes. Analysant les décors comme un système de communication qui transcendait les traditions ethniques, Beinart les considérait comme un « index de dé-tribalisation » qui pouvait servir de fondement à la création d'une modernité urbaine africaine.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais From 1961 to 1965, Julian Beinart, an architecture lecturer at the University of the Witwatersrand, Johannesburg, embarked on a series of basic design workshops in Mozambique, Nigeria, South Africa, Rhodesia, and Kenya. Inspired by his MIT instructors Kevin Lynch and György Kepes, Beinart was interested in the development of a new popular visual language, one that would mediate African societies' transition to postcolonial modernity. Concurrently, Beinart documented and analyzed wall decorations made by the residents of the government-built houses of Western Native Township in Johannesburg. Home to black Africans who were subject to racial segregation and displacement policies that predated the apartheid regime, the Township's residents faced another eviction in the early 1960s. By using photography, analytical drawings, and diagrammatic maps, Beinart created a counter-archive against the state, in which he interpreted the residents' beautification and improvement of their houses as acts of resistance; an expression of civic pride where the urban poor performed citizenship under extreme social-economic duress. Analyzing the decorations as a system of communication that transcended ethnic traditions, Beinart used them as an “index of de-tribalization” that could set the ground for the creation of an African urban modernity.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/abe/3180