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Titre Architecture at a Political Turning Point: Diplomatic Buildings in 1970s Beijing
Auteur Ke Song, Jianfei Zhu
Mir@bel Revue ABE Journal : European architecture beyond Europe
Numéro no 12, 2017 The space of diplomacy
Rubrique / Thématique
Dossier: The space of diplomacy. Design and beyond
Résumé L'article porte sur un ensemble d'édifices construits à Pékin pour répondre aux besoins diplomatiques des années 1970, époque charnière dans la politique de la Chine et dans ses relations avec l'extérieur. Une fois la Révolution culturelle achevée, en 1969, la politique chinoise est passée d'une concentration exclusive sur la révolution à un intérêt plus pragmatique porté au développement. Un équilibre dynamique entre les deux fractions du parti, gauchistes et pragmatiques, fut opéré au sommet de l'État sous l'arbitrage du président Mao. Au même moment, s'effectuait une ouverture significative dans les relations de la Chine avec les pays occidentaux, processus qui a culminé en 1972 avec la visite de Richard Nixon. Cette mutation croissante des relations extérieures a conduit à la construction, à Pékin entre 1969 et 1976, c'est-à-dire avant et après la visite de Nixon, de deux ensembles de bâtiments diplomatiques. Trois de ces réalisations sont étudiées ici : le Club International (1972), les complexes diplomatiques de Jianguomenwai et Qijiayuan (années 1970), et l'aile est de l'Hôtel Pékin (1974). Ces exemples révèlent une interrelation complexe entre expression formelle, transfert de connaissances et ingérence politique. Plus précisément, l'expression de « caractères proprement chinois », l'assimilation du modernisme occidental, le transfert de connaissances dans l'emploi de panneaux préfabriqués, et l'interférence de luttes politiques dans la conception architecturale, apparaissent étroitement liés dans ces réalisations. Il ressort en conclusion, qu'au début des années 1970, ces édifices diplomatiques ont représenté une intention d'assimilation du modernisme, constituant ainsi un moment clé dans l'historiographie de ce mouvement dans la Chine du XXe siècle.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This paper highlights a group of buildings built in Beijing for diplomatic purposes in the 1970s, at a turning point in China's state politics and foreign relations. After the turmoil of the Cultural Revolution ended in 1969, Chinese politics shifted from a single emphasis on revolution to a more pragmatic focus on development. A dynamic balance between the two factions, the leftists and the pragmatists, was achieved at the top level of state leadership under Chairman Mao's mediation. At the same time, there was a significant breakthrough in China's relations with the Western countries, culminating in Nixon's visit to China in 1972. For this increase in foreign affairs, two batches of diplomatic buildings were built in Beijing from 1969 to 1976, before and after Nixon's visit. Three architectural cases are studied, namely, the International Club (1972), the Diplomatic Residence Compounds of Jianguomenwai and Qijiayuan (1970s), and the Beijing Hotel East (1974). These cases reveal a complex interrelation between formal expression, knowledge transfer, and political interference. More specifically, the expression of “Chinese characteristics”, the absorption of Western modernism, the knowledge transfer of large-panel construction, and the interference of political struggles in architectural design were all entangled in these cases. The paper concludes that in the early 1970s, these diplomatic buildings embodied a strong intention to absorb modernism, marking a key moment in the historiography of modernism in China in the twentieth century.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/abe/3759