Titre | La strate du sol d'une mégapole : observations localisées sur l'Anthropocène | |
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Auteur | Mathieu Fernandez | |
Revue | Géocarrefour | |
Numéro | volume 92, no 4, 2018 Visibilité et invisibilité de la pollution des sols dans les territoires (post)industriels : de nouvelles perspectives sur la résilience et la justice environnementale ? | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Résumé |
Cet article expose une méthode topo-historique et cartographique permettant l'observation dans la longue durée de la dynamique volumique du sol urbain. D'un point de vue théorique, le sol urbain est ici décrit au carrefour de deux grilles d'analyse. D'une part celle du métabolisme territorial qui permet de saisir la matérialité liée au fonctionnement d'un territoire, par exemple une ville, observée à travers les stocks ou les flux. Cette approche nous permet de saisir la contemporanéité du phénomène produisant de manière récurrente la couche du sol anthropique. D'autre part celle de la topographie du sol urbain observé en tant que couche anthropisée existant dans toutes les villes et contenant pour partie les sols pollués, objets de ce dossier spécial. Cette couche est un objet volumique, chroniquement sous-représenté et peu accessible à l'analyse morphologique. De telles caractéristiques font écho à plusieurs remarques d'ordre épistémologique concernant la sous-représentation de la verticalité des espaces et au faible degré d'attention porté aux volumes dans l'analyse géographique ou topographique historique. Les sols anthropisés sont soumis à ces remarques, pouvant dès lors être qualifiés d'invisibles. Afin de dépasser un tel constat, il apparait nécessaire de rompre avec certaines habitudes de représentations en faisant appel à des sources historiques urbaines issues de branches savantes agissant traditionnellement en second plan. L'article propose d'observer l'existence de telles sources dans le cas de Paris, de les exploiter, puis d'interpréter les résultats obtenus. L'interprétation cherche à percevoir l'intérêt, à travers l'exemple des sols anthropiques urbains au croisement des processus d'urbanisation et d'industrialisations, d'un test localisé et temporalisé de l'hypothèse de l'Anthropocène. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
This article aims to evidence what a topo-historical method could bring to the observation of the long-term anthropic evolution of the urban ground. From a theoretical point of view, of urban soils are observed through two different angles. On the one hand, the analysis of territorial metabolism shows the materiality related to urban functioning – ie stocks and flows – and allows an understanding of the contemporary phenomenon of the production of the urban soil. On the other hand, stands the topographic analysis of the anthropic urban observed as a layer, which is common to all urban spaces. This layer includes a part of polluted soils, at the heart of this special issue. It can be defined as a volumetric object chronically underrepresented and then unavailable to morphological analysis. This resonates with the epistemological assumption of the underrepresentation of space verticality, and more generally with the lack of attention given to volume in geographical analysis as well as in urban topographical history. Anthropised soils are concerned by these remarks and have hence become invisible. To go further, it seems necessary to get rid of some urban representation ways, by using archival sources from urban scholar branches usually overlooked. This paper then suggests considering the existence of such sources in the Paris case, to use and interpret them. In the case of anthropic soils both concerned by urban and industrials processes, this method emphasizes the interest of a localized and temporalized test of the Anthropocene hypothesis. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/geocarrefour/12016 |