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Titre La Soumaâ du Khroub ou l'invention du « Tombeau de Massinissa »
Auteur Mathilde Cazeaux
Mir@bel Revue L'année du Maghreb
Numéro no 19, 2018 Dossier : Patrimonialiser au Maghreb
Rubrique / Thématique
Patrimonialiser au Maghreb
Page 71-80
Résumé Non loin de Constantine (Algérie) s'élève un mausolée d'époque libyque appelé Soumaâ du Khroub (« Tour du Khroub ») ou « Tombeau de Massinissa », en référence au célèbre roi numide (202-148 aC). Le présent article retrace les différentes étapes de la patrimonialisation de cet édifice, et examine comment le fait d'associer un édifice à la mémoire d'un personnage historique joue dans ce processus. En effet, c'est au moment des campagnes scientifiques qui accompagnent l'armée de conquête française que la Soumaâ est répertoriée, décrite et représentée comme objet de patrimoine et ce sont des savants français qui formuleront les premiers l'hypothèse de son attribution à Massinissa, au début du xxe siècle. Après l'indépendance, les spécialistes écarteront cette possibilité, mais les institutions et les médias algériens continuent de la désigner sous le nom de « Tombeau de Massinissa ». Et c'est autour de cette mémoire, en contradiction avec le « regard savant » que se construit la cohérence du site actuel, dont la dernière partie vise à mesurer le degré de patrimonialisation.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Near Constantine (Algeria) lies a Numidian tomb. It is usually called Soumaâ du Khroub (“Tower of El Khroub”) or “Tomb of Massinissa”, alluding to a famous king of Numidia (202-148 aC). The present article examines the steps of the patrimonalization of this building, and how associating it with the memory of a historical figure contributes to this process. The Soumaâ has been listed, described and assumed as a heritage site since the conquest of Algeria and the scientific expeditions in the wake of it. In the early 20th century, French academics attributed the tomb to Massinissa. After the independence of Algeria, new analysis proved this hypothesis wrong, but Algerian institutions and media still name it this way. The memory of the Numidian king mainly brings coherence to the current site, whose degree of patrimonalization the last part of this article aims to estimate.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/anneemaghreb/4025