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Titre Mise en œuvre et limites de l'approche pigouvienne de la finance
Auteur Olivier de Bandt
Mir@bel Revue Revue d'économie financière
Numéro no 131, 3ème trimestre 2018 Finance et fiscalité
Rubrique / Thématique
Finance et fiscalité
Page 171-188
Résumé L'article revient sur les propositions et les expériences de taxe « à la Pigou » (taxes de risque systémique) mise en place après la crise de 2007-2008 sur les institutions financières et visant à une tarification du risque systémique ou des externalités liées aux activités financières, par opposition au contrôle direct des activités financières. Il cherche à expliquer les raisons pour lesquelles cet instrument n'a pas connu l'essor qui était attendu. Tout d'abord, la mise en place d'une taxation « à la Pigou » requiert un certain nombre de conditions qui ne sont pas toujours remplies. Ensuite il existe des difficultés opérationnelles liées à la mise en œuvre d'une taxation des activités financières, s'agissant de sa calibration, de la gestion des asymétries d'information et des risques d'aléa moral qu'elle peut engendrer et enfin de la gouvernance de la taxe. Ensuite de nombreux instruments de contrôle direct, comme la séparation des activités à risque (par exemple, les activités bancaires de marché non directement liées au financement de l'économie), semblent plus efficaces que la taxation « à la Pigou ». La frontière est parfois étroite entre celle-ci et les autres réglementations directes qui affectent aussi les incitations comme, par exemple, la résolution des institutions en difficultés, mais les autorités de résolution possèdent des pouvoirs juridiques qui dépassent la seule taxation.Classification JEL : G21, G28, H23.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The article reviews the proposals and experience of the Pigou taxes (“bank levies”) that were implemented on financial institutions in the wake of the 2007-2008 financial crisis aiming at internalizing systemic risk or other externalities stemming from financial activities, in contrast to direct control of financial activities. It aims at explaining the reasons for the reluctance to generalize this instrument and to broaden its applications. First, introducing a Pigou tax requires several conditions that are not often met. Then, there are several operational bottlenecks when implementing a tax on financial activities in terms of calibration, management of asymmetric information and moral hazard, as well as regarding the governance of the tax. Finally, several instruments of direct control, like the separation of risky activities (e.g. separation of market activities by banks non directly participating in the financing of the economy), appear to be more efficient to ensure financial stability than a Pigou tax. However, the latter may be viewed as close to other instruments of direct control that also affect financial institutions' incentives, like the resolution of distressed financial institutions, but resolution authorities have been granted legal powers that go far beyond simple taxation.Classification JEL : G21, G28, H23.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ECOFI_131_0171