Titre | Les banques et les paradis fiscaux | |
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Auteur | Mona Barake, Gunther Capelle-Blancard, Mathias Lé | |
Revue | Revue d'économie financière | |
Numéro | no 131, 3ème trimestre 2018 Finance et fiscalité | |
Rubrique / Thématique | Finance et fiscalité |
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Page | 189-216 | |
Résumé |
L'affaire UBS en 2008, Offshore Leaks en 2013, Lux Leaks en 2014, Swiss Leaks en 2015, Panama Papers et Football Leaks en 2016, Paradise Papers en 2017. Depuis la crise financière mondiale, scandales après scandales, les paradis fiscaux sont sous pression. Longtemps considéré comme marginal par les économistes, le sujet fait l'objet de nombreux travaux académiques ces dernières années. Les études confirment le poids massif de ces micro-États (près de 10 000 milliards d'actifs enregistrés, près de la moitié des investissements directs à l'étranger), leur impact très significatif sur l'imposition effective des multinationales, le manque à gagner fiscal pour les autres États (plusieurs centaines de milliards), ainsi que le rôle clé joué par les intermédiaires financiers. La BRI publie depuis le milieu des années 1970 des données sur les encours bancaires transfrontaliers qui montrent leur importance : les paradis fiscaux hébergent près de 20 % des encours transfrontaliers lorsqu'on considère les positions non consolidées. Par ailleurs, l'Union européenne a réussi à imposer à ses banques qu'elles rendent publiques depuis 2016 leurs activités dans tous les pays, y compris dans les paradis fiscaux (Country-by-Country Reporting, CbCR). Il ressort de ces données que les paradis fiscaux représentent, pour les banques européennes, 18 % de leur chiffre d'affaires et 29 % de leur profit à l'étranger, tandis qu'elles emploient seulement 9 % de leur main-d'œuvre à l'étranger.Classification JEL : F23, G20, G28, H25, H26. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
UBS in 2008, Offshore Leaks in 2013, Lux Leaks in 2014, Swiss Leaks in 2015, Panama Papers and Football Leaks in 2016, Paradise Papers in 2017... Since the global financial crisis, scandals after scandals, tax havens are under pressure. Long considered marginal by economists, this issue has been the subject of much academic work in recent years. Studies confirm the massive weight of these micro-States (nearly 10 trillion assets registered, nearly half of foreign direct investments...), their very significant impact on the effective taxation of multinationals, the loss of tax revenue for other States (several hundred billion), as well as the key role played by financial intermediaries. Since the mid-1970s, the BIS has published data on cross-border bank outstandings, which shows that tax havens host nearly 20 % of cross-border outstandings when non-consolidated positions are considered. In addition, the European Union has succeeded in requiring since 2016 its banks to make public their activities in all countries, including tax havens (Country-by-Country Reporting, CbCR). These data show that tax havens account for 18 % of European banks' turnover and 29 % of their profit abroad, while they employ only 9 % of their workforce abroad.Classification JEL : F23, G20, G28, H25, H26. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ECOFI_131_0189 |