Titre | Le laboratoire italien en panne. | |
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Auteur | Paola Monperrus-Veroni | |
Revue | Revue de l'OFCE (Observations et diagnostics économiques) | |
Numéro | no 85, avril 2003 Revue de l'OFCE n°85 | |
Rubrique / Thématique | Débat sur l'évaluation des politiques économiques |
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Page | 271-295 | |
Résumé |
Cet article dresse un bilan de la première année du gouvernement de centre droit en Italie, en évaluant les résultats des réformes entreprises et en les comparant avec ceux de l'action de la précédente coalition de centre gauche. Le programme électoral se proposait de renouer avec la croissance en appelant à un deuxième « miracle économique », grâce à des mesures de relance keynésienne et à des politiques de soutien de l'offre fondées sur des incitations fiscales. Le cadre macroéconomique ayant servi de base au programme électoral est devenu rapidement obsolète face à la dégradation de la conjoncture, et les moyens nécessaires à la mise en œuvre des politiques structurelles annoncées n'ont pas été dégagés. Les annonces d'incitations, de réformes et d'amnisties devaient améliorer les anticipations et amplifier les effets positifs des politiques économiques, mais, faute de messages crédibles et d'un horizon défini pour les réformes, le cercle vertueux attendu n'a pas pu s'amorcer. Le rebond de l'investissement productif privé ne s'est pas matérialisé et le programme d'investissement public n'a pas vu le jour : la détérioration des comptes publics a obligé le gouvernement à remettre en cause la baisse de la fiscalité d'entreprise et à abandonner ses priorités en matière d'infrastructures. La crainte d'un dérapage des comptes publics et l'absence de financement de la réforme de l'impôt sur le revenu ont engendré une prudence dans les comportements de consommation : l'amnistie fiscale, qui devait financer cette réforme, a davantage alimenté l'évasion que la consommation, et la réforme de l'impôt sur le revenu, bénéficiant aux ménages les plus riches, favorisera probablement l'épargne. En ce qui concerne les réformes structurelles, la poursuite de la réforme de la fiscalité est mise en danger par le manque de ressources et le gouvernement a délaissé la réforme de l'assistance sociale faute de priorités bien définies. La conflictualité accrue avec les syndicats et l'appui de plus en plus tempéré du patronat ont réduit le rôle moteur de la concertation dans les réformes du marché du travail et des retraites. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The first and a half year of term of the new right-wing government in Italy translated neither into the « second economic miracle », announced during the campaign, nor into the reforming momentum impressed by the previous left-wing coalition. The policy-mix counting on keynesian revival of domestic demand and on supply-side policies, failed to improve the sluggish economic situation. The announcements of tax amnesties and incentives, aimed at feeding a virtuous circle which would amplify the effects of economic policy, proved ineffective. Their lack of credibility and their inability to dissipate uncertainty favoured saving rather than investment and consumption. No progress in structural reforms was made. Further tax reform is now constrained by a restrictive fiscal stance, while a more comprehensive reform of welfare is no more among government priorities. Growing conflict with labour unions hindered labour market and pension reform. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REOF_085_0271 |